Gel...le bilan
Ne pas travailler les sols trop tôt. tailler en deux fois et surtout définitivement du 15 Mars au 15/04 est ce que nous avons mis en place lors de cette campagne 2020/2021.
Ce choix dicté par une lutte prophylactique contre les gelées précoces de ces dernières années a été payant car nos vignes de plaines et nos rouges n’ont quasiment pas été impactés en dehors d’une jeune vigne précoce de Bourgogne Blanc - les Magnys - et de 4 ouvrées de Meursault village très précoces, les dessus de Marcausses.
En revanche nos coteaux ont bel et bien été atteints car taillés définitivement en premier entre le 15 et le 30/03 ils avaient eu le temps de profiter pleinement de la dizaine de jours de fortes chaleurs printanières qui a marqué cette période. Le froid venu d’Islande a donc grillé les pointes vertes sorties un rien trop vite en épargnant heureusement ce qui était au début du stade « dans le coton ». En revanche ce qui était « coton+ » a aussi souffert. Avant ébourgeonnage nous savons que sur nos 2,1 ha de coteau, 1,4 de ceux ci donneront de demies récoltes, voire moins.
Et ce sont nos meilleurs crus blancs.
Alors, il est certain que le choix de les avoir labourées à la fin de Mars sera un des axes de réflexion que nous devrons avoir, mais il est probable que cela n’était pas absolument nécessaire, nous avons encore trop des réflexes de nettoyage parfois. Je n’aime pas d’ailleurs ce terme, avoir « des vignes propres ». Je les aime couvertes par une joli duvet végétal et lorsqu’il est à retirer, il me semble nécessaire de le faire quand cela est vraiment indispensable à la bonne vigueur de la plante.
Observez sur ces deux photos, notre vigne de Meursault Pellans située dans un coin gélif et assez tardif en dépit de sa situation sous les Charmes du bas. Sa couverture florale virant à des tons « bouton d’Or » augure je l’espère d’une juste récolte. Pour cela il faudra que les boarmies laissent tranquille nos bourgeons et que ceux-ci poussent avec la chaleur qui, nous l’espérons, reviendra vite!