La pression monte et il faut se maîtriser en restant lucide
Les vendanges approchent et le temps reste ensoleillé et sec depuis 6 jours. Bien entendu nos vignes en profitent car les raisins achèvent doucement leur mûrissement... Trop doucement à mon goût!
Le soleil intense annoncé s'est mué en demies journées de grand soleil seulement avec des matins nébuleux, un peu frais et marqués par la rosée. Bien pour faire bon et pas assez pour faire très bon, c'est à dire sans un gramme de sucre ET équilibré. Les derniers prélèvements murisaltiens indiquent que le 24 Septembre nous avions 190 grammes de sucres potentiels - environ 11.5 degrés transformables - et des acidités totales très supèrieures encore à 6. Hors il faut impérativement que nous passions sous la barre fatidique des 6.10/6.20 en considèrant que nos sucres seront supérieurs sans doute à 200 grammes.
Les récoltes de grands blancs seront rentrées sur un temps maussade, sans soleil et sans doute avec de la pluie dans certains secteurs. Nous sommes près chez Buisson-Charles à multiplier le tri et à rentrer rouges et crus blancs en petites caisses. Mais pour faire "grand" il nous faut un temps sec et un peu de "vista" mais surtout - on en parle jamais assez - des vendangeurs concernés capable de bosser dur en comprenant nos attentes tout en coupant/triant avec acharnement.
Ces paramètres imprévisibles ne doivent pas nous faire perdre pied et nous conduire à changer nos dates en les avançant ou reculant. La peur des coups - coûts! - d'orage qui font parfois tourner les raisins à la pourriture est pire que la décision qui conduit à couper insuffisamment mûr. Restons serein et acceptons ces menus aléas en choisissant toujours la décision qui peut conduire au meilleur en excluant celle qui vise le "sauvetage" par défaut... Bref il nous faut croire en notre - bonne - étoile!