Quelques 2011 dégustés par Patrick recemment...

Publié le par Patrick Essa

Quelques 2011 dégustés par Patrick recemment...

Bourgogne Aligoté 2011: La parcelle "Sous le Chemin" est située sur Meursault dans une zone argileuse bien draînée. Les plants ont plus de 50 ans et produisent peu.Nous avons produit 4500 bouteilles de ce vin et il a été élevé et vinifié uniquement en cuve. En 2011 il faisait naturellment 11°7 et je ne l'ai pas chapalisé comme tous mes autres vins. Mis en bouteille après 16 mois d'élevage. C'est un vin gourmand qui est marqué par un milieu de bouche assez souple et qui termine sur une acidité fraîche. Sans doute est-il marqué par le terroir de Meursault autant que par l'aligoté.

Bourgogne Chardonnay 2011: c'est une nouvelle cuvée qui est produite dans la partie haute du lieu-dit Coutures sous les Limozin. Un des meilleurs emplacement de Bourgogne pour le chardonnay je pense.La vigne a trente ans et est taillée en cordon de royat pour moins produire. Elevé à moitié en cuve et à moitié en fûts de deux ans. Le vin est riche et centré aromatiquement sur des notes de fruits blancs. Il est sans doute déjà parfaitement près à être servi. Un "petit" Meursault dans mon esprit. 1150 bouteilles produites.

Bourgogne Pinot Noir 2011: Lui aussi provient des hautes Coutures dans la partie médiane du lieu-dit qui est plus argileuse et convient mieux au pinot. Des plants très fins ayant plus de 50 ans donnent un vin fruité et gourmand qui est élevé avec le même soin que nos crus, uniquement en fûts dont 20 % de bois neufs. C'est un Bourgogne qui sent la fraise des bois et la franmboise et qui est construit sur une acidité rafraîchissante. Sa texture est souple car je préfre les vins délicats aux vins tanniques et puissants. J'en ai produit 4500 bouteilles en 2011 sur environ 85 ares

Pommard " En Chiveau" 2011: Village de plein coteau exposé au nord Est, la vigne a été plantée en 1984. Elle donne des vins très fruités qui sentent souvent la cerise et le chocolat amer. Un vin frais et accessible qui peut se boire jeune ou vieillir. Petite production de 1350 bouteillles..

Meursault VV 2011: Les vignes ont entre 45 et 95 ans et le vin est un "mélange" de six parcelles différentes : Vireuils, Meix Chavaux, Pellands, Marcausses, Millerands et Vignes Blanches.J'ai produit 7800 bouteilles de ce vin sur 2.2 hectares en sélectionnant uniquement les vignes les plus agées. 2011 est une année élégante qui va bien à ce vin toujours très concentré qui demande deux années de bouteilles pour être à son meilleur. Elevé en fûts dont 25% de bois neufs il est sans doute le Meursault le plus dense que je produis et bénéficie des caractres des six lieux-dits qui le composent. Un de mes favoris dans ce millésime pour sa pureté et sa longueur.

Meursault "Tessons"2011: C'est je pense le meilleur lieu-dit de Meursault en classement "village". Vin très subtil et floral, il se livre un peu plus vite que les crus et se montre vraiment selon le profil que j'apprécie dans ce millésime. Assez discret au nez de prime abord, il en impose par sa bouche pleine et longue qui embaume la poire et e chvrefeuille. Vin délicat et racé, il est souvent très proche d'un premier cru. 2100 bouteilles produites sur 35 ares.

Meursault Charmes 2011: toute petite parcelle qui donne à peine 1500 bouteilles par an et qui a environ 45 ans. Elevé avec 25 % de bois neufs. C'est un vin aromatique, riche et structuré qui donne un vin toujours très concentré et puissant. Très agréable pour son aspect "ouvert" lorsqu'il est jeune, il est en 2011 l'un des plus fins que nous ayons produit ces 20 dernières années.

Meursault Goutte d'Or 2011: Sans doute l'un des crus les plus riches de Bourgogne avec une densité qui le rapproche de Perrières. C'est un vin minéral et très pur qui sent toujours le tilleul et la fleur de vigne. En 2011 il est sans doute le plus long des premiers crus que j'ai produit mais il doit impérativement être attendu au moins 3 ans pour être parfaitement près à boire. 2400 bouteilles produites.

Meursault Bouches-Chères 2011: Le cru le plus élégant de Meursault je crois et sans doute aussi le plus floral. Vin ouvert et près, il se livre déjà sans problème mais gagnera encore à vieillir car il se complexifiera. Le cru qui ressemble sans doute le plus à l'image que l'on se fait du Meursault. 2400 bouteilles produites.

Publié dans Dégustation Domaine

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En attendant la Fleur

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Il n'est plus très éloigné le moment où les odeurs de fleur vont se percevoir discrètement dans les vignobles. Il semble qu'à Meursault le chardonnay soit parti pour "passer" ce cap floral à partir du 17 Juin. Voilà plus de dix jours que le temps est clément si l'on excepte un épisode orageux le 13 Juin. Les vignes sont chargées et comme la fleur ne sera pas perturbée par le froid, une perspective de jolie récolte s'offre à nous. Bien sûr maladies, grêle et pourriture sont toujours à craindre mais si cela doit avoir lieu... Je vous en parlerai le jour - funeste - J!

En attendant la Fleur
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Meursault Les Cras 2008

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Tasting Domaine: Meursault Les Cras 2008

Tasting Domaine: Meursault Les Cras 2008

J'ai un faible pour cette vigne de 5 ouvrées qui est placée au nord de la commune. Non loin de Volnay sur une pente douce qui regarde le Sud Est et qui est positionnée à mi coteau, cette vigne de plus de 60 ans donne régulièrement des vins élégants et racés. Son sol caillouteux qui repose sur l'oolite blanche confère au vin une minéralité franche et rémanente.

Ce 2008 frais et incisif se montre très clair avec des reflets verts et une olfaction franche sur le chèvrefeuille, c'est encore bien jeune en bouche mais donnons lui du temps pour qu'il s'affirme pleinement!

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Verticale de Tessons avec Sarah Marsh MW

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Le domaine n'avait jamais organisé de verticale pour un journaliste. A l'occasion de la dégustation annuelle des 2012 nous avons pris le temps de déguster ensuite 12 millésimes de Meursault Tessons. Une expérience vraiment enrichissante que vous lirez en fin d'année sous la plume de Sarah mais voici quelques remarques d'ordre général:

1/ les grands millésimes ne meurent jamais! Et furent sans surprise les meilleurs.

2/ Aucun vin oxydés de 2011 à 2000

3/ Aucun vin bouchonnés

4/ les robes des vins jeunes sont plus claires mais toutes avaient des reflets verts.

5/ 2005 fut vraiment magique...

Une partie des 12 bouteilles tastées...

Une partie des 12 bouteilles tastées...

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Meursault Les Tessons ce 3 Juin 2013

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

La vigne de Tessons ébourgeonnée et labourée. Observez cette terre qui rougeoie et la pente de la vigne.En contre bas le village de Meursault.

Meursault Les Tessons ce 3 Juin 2013
Meursault Les Tessons ce 3 Juin 2013
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Le beau temps est là et le moral est bon!

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Comme je vous l'écrivais Samedi, il semble que mon éternel optimisme a bien évalué la situation de nos vignes en 2013. Ce 3 Juin les vignes ont du retard mais sont parfaitement saines et le soleil est de retour. La température est encore un peu fraîche pour un mois de Juin car le vent souffle en rafales. Cela autorise à la fois une pousse des rameaux rapides et un très faible développement des maladies. Il en résulte en ce 4 Juin des visuels sur les parcelles tout à fait satisfaisant: couleur verte, sixième feuille étalée en moyenne, sorties de raisins idéales et vigueur de la plante exacerbée par un passage - voir photo - des charrues. La fleur sera là autour du 15/20 Juin

Les Millerands de Meursault le 4 Juin 2013

Les Millerands de Meursault le 4 Juin 2013

Passage de Charrue en Meursault Millerand le 4 Juin 2013

Passage de Charrue en Meursault Millerand le 4 Juin 2013

Noël ébourgeonne et Michel passe la charrue inter ceps le 4 Juin 2013

Noël ébourgeonne et Michel passe la charrue inter ceps le 4 Juin 2013

Sols argilo-calcaires "blonds"et parsemés de petits cailloux des Meursault Millerands.

Sols argilo-calcaires "blonds"et parsemés de petits cailloux des Meursault Millerands.

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De bonnes vibrations pour 2013

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Ce premier Juin je suis optimiste, le temps a enfin daigné prendre le virage vers le beau temps et le fond de l'air indique à coup sûr que les chaleurs arrivent. Les vignes ont parfaitement résisté aux intempéries et vont maintenant commencer une activité de croissance rapide. Rien qu'aujourd'hui nous avons gagné une feuille! Les sols sont gorgés d'eau, le vert des vignes encore pas trop intense, mais tout cela est très sain!

les pinots de Magny

les pinots de Magny

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Vendanges d'Octobre en vue

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Le temps est frais et humide en cette année 2013 et le cycle végétatif de la vigne est retardé. Cela nous a dans un premier temps fait craindre un développement intempestif des maladies, mildiou et oïdium. Mais grâce aux atomiseurs et à des fenêtres climatiques sèches et courtes mais bien réelles nous avons pu effectuer nos traitements sans trop de difficultés. Bien sûr ces traitements à pieds sont éprouvant pour les organismes mais ils ont permis en revanche de maintenir un bon état sanitaire et des fruits naissants qui n'ont quasiment pas filés/avortés.

Une chose est certaine en revanche les vignes ne seront pas en fleur avant le 15/20 Juin au mieux car - voir la photo - leur pousse est très peu avancée. Elles ont plus de 30 jours de retards sur 2011 par exemple et rejoignent des millésimes tardifs comme 1985. Cela signifie que nous ne vendangerons pas avant la fin du mois de Septembre et plus sûrement en Octobre! Nous rejoignons en cela des dates fréquentes dans les années antérieures à 1990.

Observons donc que pour l'heure si l'année est humide ET tardive elle n'est en RIEN perdue et son potentiel totalement intact pour la quantité et sa qualité...je reste donc optimiste car j'aime les raisins frais d'années tardives, ils ont toujours de l'énergie. A suivre...

Meursault le 30 Mai 2013

Meursault le 30 Mai 2013

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Traitement à l'atomiseur nécéssaire

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Le temps est vraiment difficile en cette fin Mai et la portance des sols ne permet pas de rentrer en tracteur-enjambeur dans les parcelles aussi nous sommes obliger de poser nos traitements à pieds grâce à l'atomiseur... Épuisant! Heureusement pour l'instant en dépit de ce mauvais climat les maladies sont jugulées et la récolte si elle sera quoi qu'il arrive tardive, est pour l'instant préservée.

Traitement à l'atomiseur nécéssaire
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Les différentes parcelles du domaine

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Les différentes parcelles du domaine
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Les Meursault Marcausses sont ébourgeonnés

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Sous les Santenots du milieu nous exploitons 43 ares de Meursault Les Marcausses et Vignes Blanches. vouci ces vignes labourées et ébourgeonnées après un premier traitement contre le mildiou et l'oïdium.

Sous les Santenots du milieu nous exploitons 43 ares de Meursault Les Marcausses et Vignes Blanches. vouci ces vignes labourées et ébourgeonnées après un premier traitement contre le mildiou et l'oïdium.

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Tout petit en haut, Noël laboure en Bouches-Chères

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Tout petit en haut, Noël laboure en Bouches-Chères
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Meursault Les Marcausses au stade de la 5 ieme feuille étalée

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la vigne de Marcausses au Nord du finage de Meursault le 13 Mai 2013

la vigne de Marcausses au Nord du finage de Meursault le 13 Mai 2013

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Après ébourgeonnage en Meursault Millerands

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Après ébourgeonnage en Meursault Millerands
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Avant Ébourgeonnage dans les Meursault Millerands...

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Protéger la vigne: un premier traitement contre l'oïdium

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Protéger la vigne: un premier traitement contre l'oïdium

Nous sommes le 12 Mai 2013 et les vignes sont à un stade de pousse qui correspond à peu près à celui des "5 feuilles étalées". Un moment crucial pour le vigneron car il doit apporter une réponse préventive au développement possible des premières maladies de la vigne. La vigne est une plante pérenne fragile, fort sensible au maladie cryptogamique et en particulier au champignon microscopique erysiphe necator qui prend le nom vernaculaire d'Oïdium. Importé du continent américain, l’Oïdium de la vigne est apparu en France vers 1845. Il attaque toutes les parties vertes de la vigne, les feuilles mais aussi les inflorescences et les grappes. Il est donc fort urgent de le traiter précocement quel que soit le mode cultural utilisé par le producteur.

Deux questions essentielles se posent alors, quand et comment juguler sa progression par des actions de " traitement ". De manière concomitante on peut se demander quelles sont les stratégies mises en œuvre par les viticulteurs selon leurs options culturales. En somme quelles différences il existe entre un traitement "conventionnel" et un traitement "biologique".

1 Quand? : En Côte d'Or cette année la végétation est peu précoce car les bourgeons se sont mis à éclore à la fin du mois d'Avril quand en moyenne ils " pointent " 15 jours plus tôt. Ce fait notable est à relier à un temps relativement peu ensoleillé, pluvieux et sans gelées. Il en a résulté une pousse végétative lente qui a quelque peu lissé le développement des feuilles entre coteau et plaine, voire entre pinot, chardonnay et aligoté. Le pinot qui débourre un peu plus tardivement en général est légèrement en retard mais semble atteindre le stade des cinq feuilles étalées avec un tout petit décalage sur les autres cépages cette année.

Il résulte de ces constats que depuis le 7 Mai environ il est utile de "poser" son premier traitement sur toutes les vignes. Hors rentrer dans celles-ci est très difficile car les terrains sont gorgés d'eau après des épisodes pluvieux intenses ayant eu lieu début Mai et même durant tout le début du printemps. Conventionnels et bios ont besoin de rentrer dans leurs parcelles mais ne peuvent le faire partout car les engins ne passent pas sans risque de s'embourber. Le "salvateur" hélicoptère a donc été parfois appelé à la rescousse sur demande préfectorale extraordinaire faites par les ODG car il est en principe aujourd´hui interdit! Sa pollution avérée n'a pas fait reculer son choix: balises oranges pour les bios et blanches pour les conventionnels ont été installées au cas par cas par quelques producteurs. Dans l'adversité les choix idéologiques peuvent parfois faire des " reculades"!

Chez Buisson-Charles nos traitements se feront le 12 ou le 13 Mai en enjambeur ou cela est possible et à l'atomiseur à dos où cela ne l'est pas. C'est tard j'en ai conscience et cette attente du temps clément nous inquiète, peut être le regretterons nous car le funeste champignon risque de nous impacter tôt... Mais point de diffusion de type napalme à l'hélico polluant dans nos vignes, cela NON!!!

2- Comment? Si l'engin employé - enjambeur, atomiseur, hélico- est finalement moins important que la qualité de diffusion des molécules sélectionnées par l'exploitant, il convient de signifier que chacun lutte selon un plan de traitement référé à un cahier des charges à forte tendance idéologique.

A/ le traitement de type conventionnel: Outre le positionnement, le choix du produit s’avère extrêmement important dans le démarrage du programme. Quand le viticulteur débute sa protection, il y a de fortes chances pour que l’oïdium soit déjà présent ce qui requière un démarrage de la lutte anti-oïdium avec une spécialité contenant une substance active présentant une forte action sur le champignon en cours de développement, comme la tébuconazole, la spiroxamine ou encore le triadimenol. Des produits efficaces qui peuvent revêtir diverses noms selon le laboratoire le fournissant . Épandus selon des doses sui varient en fonction de le "pulvé" utilisée et qui peuvent être abaissée avec des projections pneumatiques plus puissantes que les jets classiques de type " rampes ".

B/ le traitement de type " biologiques": Des gestes curatifs permettent de prévenir des dégâts importants. Toutefois en cas d’attaque, il est important de traiter rapidement les plantes atteintes d’oïdium afin d’éviter une propagation de la maladie. En général voici ce qui peut être utilisé.

Vous l'aurez compris je ne souhaite pas ici faire de choix entre l'une ou l'autre de ces grandes visions culturales car chacun est libre de ses actes et décisions les générant et les deux process peuvent déboucher au final sur de grands vins. Mais il me paraît assez évident que notre avantage à TOUS cette année est le relatif peu de variation climatique de température qu'il y a entre les journées et lors de l'alternance jour-nuit. L'oïdium se "nourrit" des alternances de chaud et de froid et pour l'instant il a peu à se mettre sous la dent.

Maintenant s'il pouvait ne pas trop pleuvoir aujourd'hui 13 Mai et faire beau Lundi et Mardi, cela m'arrangerait bigrement!-)))

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Où en sont les vignes en ce début 2013

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Plus qu'un long discours, une photo...les Tessons 2013 au début de Mai.

Plus qu'un long discours, une photo...les Tessons 2013 au début de Mai.

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Faux Goûts...senteurs indésirables.

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Faux Goûts...senteurs indésirables.

Il y a une petite semaine j'évoquais en ces colonnes les déviations aromatiques empyreumatiques et grillées qui affectent les vins blancs. En me penchant plus avant dans ma mémoire sensorielle, il m'est venu l'idée de sérier ici les principaux défauts que l'on retrouve dans les crus issus du chardonnay de la Côte de Beaune. En effet l'amateur - qui n'est pas toujours un débutant bien entendu - n'a pas la chance d'observer la naissance et l'évolution de ses senteurs et arômes et peut être amené à les confondre avec une complexité aromatique à relier en priorité au cépage ou au terroir.

Ces notes variétales et telluriques "pures" peuvent ainsi être parasitées par l'équilibre des fruits récoltés et/ou les résidus de la vinification et de l'élevage qui elles sont quasi systématiquement "impures". Ces deux pôles que l'on pourrait qualifier de " naturel" et "artificiel" s'opposent et conduisent les vinificateurs à opérer des choix qui tendent vers une orientation " magnétique" qui marque sensiblement leurs vins. De manière plus insidieuse les vins produits depuis des temps immémoriaux ont toujours été à la croisée de ces deux orientations et se retrouvent culturellement singularisés par elles. Qui ne comprends pas que le seul terroir ne peut suffire à expliquer l'image qui caractérise une appellation essaiera toujours de trouver des accents "extra naturels/ artificiels" dans les vins qu'il déguste car ces accents indélébiles portent en eux une part de la mise en œuvre qu'observent ceux qui les façonnent.

Pour éclairer mon propos sur les dérives grillées que peut porter une bouteille j'ai listé dans mon précédent article une somme de perceptions - non exhaustives - qui affectent les crus blancs, ici, je vais partir de la note aromatique pour mieux expliquer sa genèse et ses différentes perceptions et interprétations dans le vin fini lors de l'olfaction.

1- La note olfactive iodée: cette senteur qui peut être discrète si elle provient d'une récolte " mouillée " un peu botrytisée est souvent envahissante dans les vins qui sont marqués par la pourriture non noble, dîtes " grise ". Impossible à éradiquer sans user de lies pures - possible lorsqu'une même appellation est produite sur différents climats et que certains ne sont pas atteints par la pourriture. Années impactées fréquemment: 1981,2001 et 2010.

2- la note olfactive "pommée"(de pomme verte ou chaude): le moût ou le vin a pris l'air entre la fermentation alcoolique et la fermentation malo-lactique ou cette dernière à duré très longtemps à un rythme lent. Ce dernier cas intervenant fréquemment dans les moûts à fort potentiel acide. Années impactées: 1994,2008.

3- la note olfactive "végétale": les senteurs de foin coupé, de sauge ou d'iris proviennent d'une maturation sans soleil en année tardive combinée à un débourbage un peu trop lâche.Peaux épaisses, degrés assez élevés mais dépassant rarement 13, petite dessiccation des baies par le vent... Le vin vire au nez sur la fleur de gentiane. Années: 1991,2004, 2011.

4- la note olfactive "cireuse" ou " miellée ": une vendange trop mûre, peu acide et parfois marquée par un vrai botrytis. Souvent le signe d'une évolution prématurée sauf si la couleur reste or à reflets verts. Année 1983, 2006.

5- la note olfactive "d'orange confite": une année de botrytis qui se combine souvent avec des couleurs or prononcées. Très aromatique jeune, s'affinant parfois au vieillissement mais jamais sur les notes fraîches les plus nobles. La texture visqueuse peut séduire. Année: 1989, 1995.

6- la note olfactive de truffe blanche: issues de raisins passerillés et/ou flétris. Pas désagréable si discrète mais hélas souvent combinée à des acidités basses: 2003.

7- la note olfactive grillée : voir le texte écrit à son propos dans ma chronique précédente.

8- la note olfactive "de beurre": fraîche ou rance, elle est due à une bactérie lactique fonctionnant lors de la FML, oenococcus oeni, qui génère lors d'une fermentation tumultueuse un métabolite précurseur d'arôme, le diacétile. Toutes les années peuvent être impactées mais curieusement surtout les moûts fortement concentrés.

9- la note olfactive dîtes "réduite": Nébuleuse nasale entêtante qui évoque tour à tour la mèche soufrée ou qui va sous sa forme évolutive H2S vers le fameux mercaptan, un thiol qui sent l'oeuf punaie. Elle est la pire déviation organoleptique qui soit. Générées par des lies bourbeuses qui proviennent de fruit marqués par des soufres résiduels conjugués à des contenants ne laissant place à aucune micro-oxygénation. Elle doit impérativement être circonscrite avant mise par traitement au cuivre. Son "résidu" olfactif est le bourgeon de cassis.

10- la note olfactive de type "asperge": ajout massif de sulfite à la mise en bouteille et lente combinaison avec la partie dites totale du SO2 sous verre.le SO2 libre restant en général à un niveau élevé. Le vin vieillit bien mais se montre maigre et peu complexe.

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A propos des notes grillées dans les vins blancs

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

A propos des notes grillées dans les vins blancs

Je n'aime pas la plupart des accents aromatiques grillés dans les vins, particulièrement lorsqu'ils sont blancs. De nombreux exemples de vins marqués par cette note olfactive ont émaillé mes dégustations de de ce début d'année et j'avoue être de plus en plus sévère dans mon jugement lorsque je les sers à ma table. En tant que client je trouve cela désagréable et ce manque évident de pureté me fait d'autant plus pester qu'il marque en général des vins de très haut niveau potentiel si l'on considère leurs terroirs. Je me pose alors cette simple et pourtant fort perverse question: Pourquoi des bibines sans intérêt comme le moindre rosé de linéaire sont construits sur des matières inexistantes et une olfaction nette alors que de grands terroirs peuvent être galvaudés par des notes vulgaires et impures. Comment accepter que des déviances manifestes soient prises pour des sommets de complexité aromatique par des palais pourtant affûtés, comment expliquer qu'une note d'élevage résiduel soit souvent le fruit d'un travail inabouti?



Pour illustrer mon propos je vais tenter d'isoler ce qui génère cette fameuse note grillée qui signerait les arômes les plus nobles d'un couple vinification/élevage de pointe dans le monde des "winemaker" de blanc. De quels ordres sont elles:

-1 la note grillée "soufrée": perception plus ou moins intense sur l'allumette suédoise et le silex frotté. Il s'agit la plupart du temps de résidus de soufre qui ont été épandus longuement et tardivement selon une pulvérisation sèche par poudrage. Lessivables par la pluie ces épandages répétés finissent par imprégner les peaux de raisins et ils marquent durablement les moûts. Impure.

2- la note grillée "torréfiée": artifice d'un élevage mené avec une généreuse proportion de bois neufs chauffés lourdement. Elle "cacahuète" ou "caféine" ou encore dégage une odeur de "pain grillé" selon la lourdeur de son emprunte... toujours vulgaire. Impure.

3- la note grillée "rôtie": senteurs nasales discrètes qui évoquent la noisette fraîche et la peau d'abricot -ou de raisin- dorée au soleil. Signe de juste maturité sans botrytis, elle anoblit le vin. Pure.

4- la note grillée " réduite ": elle apparaît au cours de l'élevage lorsque la proportion de lies est un peu élevées par rapport au potentiel de micro-oxygénation du fût. Notes fines lors d'un élevage bien mené qui souhaite être peu interventionniste sur les sulfites, elle peut masquer irrémédiablement les arômes les plus fins des vins blancs - et en particulier ceux qui sont floraux - si elle est trop marquée. Pure si elle ne trace finement que lors de l'élevage. Impure dès que le vin est sous verre car un seul soutirage doit suffire à la faire disparaître. Fortement impure lorsqu'elle se combine au grillé "allumette".

5- Le grillé "praliné": note ultime et fraîche de noisette se lignifiant elle évoque au nez la limite entre le fruit et le végétal et marque les terroirs les plus à même de porter de grands raisins à maturité complète sans trop de degrés naturels. Perdue si le fruit rencontre sous maturité, surcharge de rendement ou excès d'alcool, ce grillé noble ne se livre qu'en grande année. La dernière fut par exemple à Meursault 2009 mais on pourrait évoquer 99, 92 ou encore 89 et 73. Pure.

6- la note "grillée vanillée/coconut": note lourde apportée par la sur-maturité du fruit et un boisé très présent. Moins déplaisante que l'allumette ou la torréfaction empyreumatique de prime abord , elle est sans doute pire car elle signale une matière déséquilibrée. Impure.

Sachez donc que son expression doit toujours être retenue et que si elle se superpose "en avant" du spectre aromatique du vin, elle le gâte irrémédiablement. Sa place olfactive est donc naturellement sous jacente, subtile et infiniment discrète. Sans cela...le vin n'est simplement pas bon.


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Burghound.com: Les notes de Allen Meadows pour nos vins rouges 2011

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This 5.5 hadomaine, of which 25% of its production is in red, is directed by 4th generation Michel Buisson, his daughter Catherine and son-in-law Patrick Essa. Among other things Essa noted that all wines will now have branded corks with the appellation, vintage and producer information. I will have more detailed vintage information in Issue 51 but for the reds I was told that the Bourgogne and Pommard were completely destemmed but 70% of the stems were retained for the Santenots. The domaine is quite rightly known for the quality of its excellent whites but don’t ignore the reds, in particular the Bourgogneand the Santenots as both are almost always unfailingly good. The 2011s were bottled without fining or filtration in December 2012. (Vintner Select, www.vintnerselect.com, Cincinnati, OH, Milton Road Trading Corp, LLC, www.miltonroadtrading.com, Napa CA, Scott Paul Wines, www.scottpaul.com, Portland, OR; Richards Walford, www.r-w.co.uk, HS Liquid Assets, www.hsliquid.com and Roberson Wine, www.roberson.co.uk, all UK).

2011 Bourgogne: An exuberant nose of picture perfect pinot fruit is cut with plenty of earth that is also reflected by the delicious, intense and vibrant middle weight flavors that possess excellent complexity for the appellation, all wrapped in a mildly rustic, long and balanced finish. This delivers fine quality and is worth your consideration if you’re looking for a Bourgogne that will repay some cellaring. 87/2016+

2011 Pommard “En Chiveau”: (En Chiveau sits at considerable altitude high above the village). There is a hint of crushed leaf to the otherwise very fresh red currant and dark berry fruit aromas that exhibit a hint of violets. There is a lilting and energetic quality to the lightly mineral-driven flavors that exhibit a touch of wood on the moderately austere and mildly rustic finish. This will require a few years of cellar time to round off the slightly edgy finish. 88/2017+

2011 Volnay “Santenots”: (from vines situated in the upper part of the vineyard that is distinctly rockier and actually more like a Caillerets than a classically rich and generous Santenots). A deft touch of wood sets off the ripe, pure and elegant aromas of spice and pepper inflected dried flowers and dark pinot fruit. There is excellent delineation and energy to the tension-filled, rich and complex medium-bodied flavors that possess a refined mouth feel before culminating in a balanced, understated and impressive persistent finish. Good stuff here. 91/2018+

Publié dans Revue de Presse

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Les caves du domaine

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Journal du millésime 2012 au domaine Buisson-Charles à Meursault

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Etape 1 - Préambule - (Ecrit le 8 Avril 2012)

j'ai été bien discret ces derniers temps sur le site des "degustateurs" car le travail d'élevage et celui dans le vignoble se poursuivent selon des rythmes bien cadencés. Ce bref répit "pascal" est une heureuse occasion pour vous communiquer quelques nouvelles fraîches concernant le domaine mais également plus généralement l'ensemble du centre Bourgogne. Que se passe t'il donc dans le vignoble et les caves murisaltiennes ces temps-ci? Voici en quelques paragraphes les tendances actuelles:

Les vins du millésime 2010 sont en préparation de commande pour leur livraison au Québec. Ils partiront de nos chais au début du mois de Mai. C'est un millésime très rare au sens où il a généré une petite moitié de production par rapport à une année habituelle. Les livraisons seront donc modestes en quantité et je m'en excuse par avance. En revanche je puis affirmer que ces vins possèdent un profil que j'aime beaucoup, fait de concentration et de finesse, mais aussi d'une immédiate séduction que je n'avais pas "vue" chez nous depuis les 99. Je sais que lorsque vous les goûterez vous m'en parlerez sans concession...j'attends cela avec impatience.

Les 2011 blancs qui sont en élevage ont désormais tous terminés leurs fermentations malo-lactiques et ils se présentent sous un jour vraiment engageant. J'apprécie la très grande pureté des blancs qui n'étaient pas marqués par le botrytis. Vous le savez je n'aime pas travailler avec de la pourriture - fut-elle noble - dans mes vins secs car elle gâte irrémédiablement les notes florales les plus subtiles. 2011 est de ce point de vue d'une précision olfactive impressionnante avec des vins qui embaument la fleur de vigne, le chèvrefeuille et le jasmin pour les plus concentrés. Je l'avoue sans détour, j'aime les déguster comme cela à ce stade de l'élevage. Les nouvelles cuvées de Chassagne Romanée et Remilly et de Bourgogne Blanc sont par ailleurs une source d'étonnement et de questionnement constante. Comment les "interpréter" selon des contraintes analytiques tout de même un rien différentes de mes Meursault et premiers crus? Nous verrons si mes options ont été les bonnes dans quelques mois!

Les 2011 rouges feront des vins au profil remarquablement gourmand. Construits sur des degrés mesurés, ils bénéficient assez curieusement d'une acidité modeste qui les fera ressembler au niveau de la douceur de texture aux excellents 2009. ils n'en auront pas toute la densité et sans doute devront être bus plus sur la jeunesse de leurs arômes mais fruitée vraiment remarquable. Pas des monstres de concentration mais de belles choses à venir il me semble. Je vous tiendrai au courant de leur évolution dans les caves car les rouges changent toujours de profils durant l'été lorsque la prise de bois et l'amalgame de SO2 s'opèrent complètement.

Le millésime 2012 s'annonce encore une fois très précoce et nous sommes repartis sur les bases de 2007 et 2011 avec des bourgeons qui "pointent" à la fin de Mars et des feuilles qui sont apparues formées autour du 5 Avril. Si le temps se poursuit ainsi nous récolterons donc au début du mois de Septembre. Refaire un 2011? Je signe tout de suite! Nous avons passé deux coups de charrues pour « cavaillonner » les ceps dans un premier temps puis pour libérer ceux-ci des herbes qui les entourent avec les fers inter ceps. Voir les photos sur DC si vous en avez le temps. Le travail de main est en ce moment très pressant et je suis en retard pour coucher mes baguettes de Guyot simple dont les bourgeons continuent de s'épanouir. J'ai bossé hier toute la journée et il me paraît évident que le lundi de Pâques ne sera pas une fête sans labeur. Mais je n'en souffre pas, car il fait beau et être dans les vignes par ce temps là, c'est aussi du plaisir!

Nous avons planté il y a deux semaines un nouvelle parcelle de Bourgogne blanc à une densité de 15.500 pieds par hectare. Un choix effectué après avoir observé que sur le finage de Bourgogne blanc "Haute Couture" de Meursault il est impératif de produire peu par ceps pour donner à nos vins la profondeur souhaitée. On pourra ainsi offrir une cuvée très haute densité à nos acheteurs dans les années à venir et nous expérimenterons des systèmes de taille et de conduite du feuillage nouveau en compagnie de l'INRA... de Bordeaux! En effet je continuerai les expériences faîtes grâce au Greenseeker sur la vigueur du feuillage avec le chercheur Jean-Pascal Goutouly et pierre Sauris. Que de belles observations à venir!

Dans un autre ordre d'idée je travaille avec la tonnellerie "Ermitage" et Maxime Cromier pour affiner le grain de nos merrains afin d'utiliser pour nos fûts - pièce de 228 litres - des séchages plus longs que la moyenne sur des origines de bois très racées. Ainsi le millésime 2011 a vu l'utilisation de bois des forêts du Tronçais et de Bertrange sur des grains très fins séchés quatre ans à l'air libre. Ces "48" mois ont livré des vins d'une neutralité boisée sidérante et je suis vraiment enthousiasmé par la précision des moûts qu'ils contiennent. La fraîcheur et les senteurs de poire william combinées à des notes florales d'une finesse fantastique. J'ai hâte de vous faire goûter cela! Les premiers crus et villages 2011 en contiendront d'ores et déjà 1/3 et nous passerons à 60% sur 2012 avec toujours environ 25% de bois neufs pour toutes les cuvées en dehors de l'aligoté élevé en cuve.

Pour finir je me suis fait un petit plaisir personnel en refaisant totalement l'éclairage et les allées de nos caves qui ont été intégralement brossées et dépourvues de leurs anciens graviers pour de nouveaux petits cailloux achetés " lavés sans poussière". Il y a longtemps que je voulais une cave sentant l'eau de roche, le vin et le bons merrains, débarrassées des odeurs de "champignons" sur des éclairages adaptés aux couleurs des vins...c'est fait! Et j suis convaincu que sans cette ultime pureté là, il n'est point possible d'être "ultimement" pur dans les vins. Cela doit être mon enfance en Suisse...mais je suis absolument obsédé par le côté "clean" des voûtes, des allées, du gravier et des fûts. Donc brossage toutes les semaines et nettoyages des pièces selon le même rythme. Kate me dit que c'est obsessionnel...elle a raison!

 

 

Etape 2: En Mai fais ce qu'il te plait! - (Ecrit le 6 Juin 2012)

...Et en Avril il ne fallait se découvrir d'un fil...tant la météo clémente de Mars s'est muée en une succession de périodes de pluie et de vent qui ont largement contribué à retarder une végétation partie "en fanfare". D'une année très précoce du style de 2007 ou 2011 nous sommes passé à un millésime quasiment "tardif" car le temps a ralenti la pousse et surtout compliqué à gérer. En effet la pression mildiou est une des plus fortes de ces dernières années et il a été difficile de passer dans les rangs pour labourer et traiter car ceux-ci étaient souvent humides et la végétation inter-rangs poussait à vive allure. Un casse-tête qui conduit de nombreuses exploitations à traiter le WE ou a passer avec les bidons "à dos" dans les zones qui ne sont pas accessibles.

Quelques heureux motifs de satisfaction toutefois. Le gel a épargné la quasi totalité du vignoble - si l'on excepte les bas de Chassagne et Santenay -, la pousse de la vigne s'effectue de manière assez douce et donne le temps d'effectuer un bon travail de main pour ébourgeonner et puis les charges de raisins sont assez généreuses il me semble. Le tout évoluant plutôt favorablement car la fleur apparue autour du 1er Juin semble avoir été à son pic le 5 dans les chardonnays et quelques jours plus tard dans les pinots. On vendangera donc entre le 11 et le 20 Septembre selon toute vraisemblance.

Je ne peux m'empêcher toutefois de voir cette année comme un peu "curieuse" et j'ai nettement l'impression qu'elle nous réserve encore des surprises. Le temps n'arrive en effet pas à se stabiliser et il est évident qu'il va être complique de gérer les passages de traitement pour juguler les maladies, sans parler de la gestion des mauvaises herbes qui sont cette année fort envahissantes.

 

Etape 3 : fleur de pinot, gare! - (Ecrit le 7 juin 2012)

Il a fait un temps froid et pluvieux hier et cela risque de perturber le passage de la fleur dans les pinots noirs des deux Côtes. Les chardonnays plus avancés en souffriront moins et ne devrait dans que peu subir la "coulure" qui fait avorter certains fruits.

Les passages pour traiter les vignes sont décidément peu aisés cette année et les sacs d'eau qui tombent régulièrement empêchent de bien travailler dans les vignes en rendant les sols très gras. Tout le monde est en "bout de traitement" et sans doute un peu inquiet...

 

 

Etape 4 - 30 Juin: Grêle en côte de Beaune - (Ecrit le 2 Juillet 2012)

Le temps n'est pas clément en 2012 et la succession des périodes de beau temps avec celles pluvieuses marque sensiblement le travail qu'il faut effectuer dans le vignoble. Combien il aura été difficile cette année de suivre les vignes au plus près en canalisant leur vigueur et en maîtrisant les passages nécessaires de traitement contre les maladies. Les vignerons n'avaient sans doute pas connu pareil casse-tête depuis le millésimes 1998 et il faut remonter bien loin dans les mémoires pour observer les éléments naturels conjuguer leurs efforts avec autant de régularité pour perturber les producteurs et les rendre nerveux.

En dépit de cela, et même si les vignes présentent des profils atypiques faits d'herbes et de chardons, les récoltes étaient jusque là préservées. Nous savions que les pinots seraient peu productifs car la coulure les a fortement impacté lors du passage de la fleur mais les vignerons estiment toujours avec raison que les petites charges autorisent souvent des vins concentrés. Un mal pour un bien... supportable! Bien sûr le mildiou est également dans les vignes et l'oïdium rôde- je vous en ai parlé par ailleurs -mais cela concerne surtout les zones basses et les zones humides et à force d'acharnement dans les traitements, de réflexion sur le moment de les épandre et de labeur à des heures indues, le soir ou les WE, cela ne se passait pas si mal, en tout cas pas de manière catastrophique. J'ai même longtemps affiché un certain optimisme tant je considérais que si le temps se mettait au beau à partir du 15 Juillet, nous serions dans la possibilité de livrer un très bon millésime. Depuis mon raisonnement a subi de fortes turbulences...

...car la grêle a frappé la quasi totalité de la Côte de Beaune le 30 Juin. Une grêle féroce, s'étalant sur plusieurs kilomètres et balayant de Santenay à Corton l'ensemble des coteaux et de la plaine. Une "grêle égalitaire" où tout le monde a reçu son lot de désolation et de tracas, une grêle insidieuse qui a haché les feuilles et décapité des baies à peine naissantes en fauchant à tout va, chardonnays et pinots. Le stade de fermetures des capuchons n'y a rien fait et la Côte a subi une douche écossaise de grésil et de grêlons - gros comme des oeufs de caille et à certains endroits comme de petites balles de golf - qui a laminé son vignoble.

Comme souvent toutefois certaines zones souffrent encore plus que les autres. Le coeur du vignoble, soit Pommard, Volnay et le Nord de Meursault et Monthelie ont reçu les pires volées de glace depuis 2001 et des secteurs sont détruits à plus de 50%. Pommard et Volnay sont désormais intégralement sinistrés car la quasi totalité des baies sont marquées. Les extrémités sud et Nord ont été moins touchées Corton, Savigny et Beaune Nord mais Santenay et Chassagne subissaient leur troisième "attaque" de l'année, L'escadrille des grêlons est assidue en 2012!

Dans ce contexte de désolation, le vigneron courbe l'échine et s'en remet à la qualité de son travail pour sauver ce qui peut l'être encore. Certains ont une assurance grêle qui couvrira les frais professionnels et permettra de ne perdre "que" la valeur de la récolte touchée, un moindre mal qui n'est évidemment pas satisfaisant et qui ne permettra pas de couvrir les gros investissements qui ont été opéré dans certaines propriétés...bref c'est quand même un peu la "scoumoune" car à partir de maintenant nous entamons un cycle qui nous entraîne vers une "année de sauvetage" où l'on sait pertinemment que notre travail sera plus dur et que la récolte sera de petite quantité. Espérons que la qualité sera en revanche au rendez vous! Mais il va falloir trier, trier et trier encore...

 

 

Étape 5: récolter... quand? (Ecrit le 7 Septembre 2012)



Nous sommes le 15 Septembre et cette date correspond plus ou moins aux fameux cent jours après le passage de la fleur de vigne. En général un moment respecté par de nombreux vignerons pour démarrer leur récolte. Cette année toutefois peu nombreux sont ceux qui ont déjà commencé à couper leurs précieux fruits. La faute à une année aussi imprévisible qu'émaillée de forces coups de grêle et départs de maladie. (On se réfèrera à mes textes ci dessus pour plus de détails).


Le mois d'Août ayant démarré par un second orage de grêle dévastateur les vignerons ont cru au pire. Mais après cet épisode désespérant le temps s'est mis au beau et il a fait très chaud durant près de cinq semaines. Une sorte de petit miracle qui a permis sans doute de sauver une récolte alors très altérée et mal partie pour mûrir.
Cependant si le soleil a autorisé une belle maturité, si le vent a fait tomber certains grains secs impactés par la grêle et si les traitements ont dans l'ensemble - mais irrégulièrement - jugulés les maladies, il subsiste toutefois des effets liés à ce qui s'est passé lors des quatre premiers mois du cycle végétatif. Les bois, les feuilles et les baies portent des stigmates que l'on ne pourra pas totalement éradiqué même en triant très sévèrement. De ce fait cueillir des raisins à juste maturité restera une vraie gageure car l'acidité quoi qu'il arrive sera au rendez vous comme une sorte de reliquat des conditions météorologiques de l'année.


Un casse tête s'annonce donc car il y a fort à parier que le 22 Septembre jour du changement de Lune le temps se mette à varier et la pluie à tomber. Dans ces conditions QUAND faut-il y aller? Prendre les fruits tôt pas tout à fait mûrs par beau temps où attendre et risquer d'obtenir de meilleurs degrés avec un temps mouillé?... Chacun aura SA solution et elles seront toutes porteuses du choix des producteurs, nous verrons QUI aura opéré les bons choix en Mars
2013.

Etape 6: La récolte 2012 vue de l'intérieur - (Ecrit le 22 Septembre 2012)

 


Il est difficile de tenir un journal de vendanges dans une année comme 2012 car le travail a été incessant et fort éprouvant pour les esprits et les organismes. Nous n'avons pas eu une minute d'arrêt depuis un mois car il a fallu composer avec un temps capricieux, des maturités décalées et des prises de décision bien difficiles à objectiver en fonction de nos options de vinifications.

Quoi qu'il en soit j'avais pris la décision dès la fin du mois de Juillet de couper des raisins à pleine maturité sans m'occuper des conditions climatiques dans lesquelles ils seraient rentrés et je m'y suis tenu. Un adage simple a guidé mes pas :

" Mieux vaut couper des raisins mûrs sous la pluie que des raisins verts sous le soleil ".

Une phrase sibylline que Jacques Marie Duvault-Blochet mettait en exergue il y a déjà plus de 150 ans avec un bon sens consommé de l'observation et une farouche volonté de produire des vins équilibrés, denses et capable de se bonifier par une maturation sous verre de plusieurs années. Bien entendu, elle colle parfaitement avec ce que je souhaite faire dans l'appellation Meursault, à savoir continuer de perpétuer une forme de vin connue depuis plusieurs siècles, celle d'un vin totalement sec ayant un milieu de bouche possédant une très grande fraîcheur ET une sensation mœlleuse. Bref, je ne souhaite en rien changer ou faire évoluer le style de ce vin qui se livre sans effort et naturellement sous ce jour en raison de ses climats formidables, de sa météorologie de limite nord d'exploitation du cépage chardonnay, et de la texture visqueuse que ce dernier autorise en même temps que de son idéale acidité s'il est cueilli juste mûr et vinifier sans le moindre botrytis.

Les vignes du domaine ont été marquées comme toutes celles de l'appellation par deux orages de grêle qui ont fait perdre plus de la moitié de la récolte. Dans nos malheurs une lueur d'espoir, car ces deux coups de grêle ont été précoces et les fruits restants étaient au final moins marqués par les impacts que ce que l'on imaginait initialement. Nos Vieilles Vignes du côté de Puligny étaient même dans un état impeccable et surtout chargées idéalement pour produire des vins dignes de cette appellation exigeante. Les premiers crus ont donné entre 20 et 25 hl/ha, alors que dans les villages nous avons récoltés nos parcelles avec des rendements compris entre 28hl et 37 hl. Pas si mal au fond!

Sur les 55 pièces de Meursault VV que peu produire le domaine selon les rendements autorisés, nous en avons donc rentré 34 mais je souligne que je ne dépasse jamais les 45, ce qui au final donnera près de 9.000 bouteilles de cette cuvée qui est quand même le coeur de notre production et en tout cas celle qui permet de faire vivre le domaine. Les crus eux seront plus limités et comme en 2010 ils seront rares. 4 pièces de Tessons et deux de Cras...un peu plus dans les autres heureusement, mais quand même ce n'est pas vraiment l'opulence!

 

 

 

 

Si je reprends le fil de cette vendange depuis le début, je me rends compte qu'elles ont été particulièrement étalées, voyez donc:

 

 

  • Un démarrage "prologue" le 17 Septembre pour couper les Volnay-Santenots qui étaient vraiment idéalement mûrs - 13,5° - et sains. Nous en produirons 750 bouteilles au lieu des 1800 habituelles, mais les fermentations se passent bien avec des couleurs profondes et des tanins abondants et fins.
  • Poursuite des rouges le 20 Septembre avec des Bourgogne rouges à 13,2° après tri à la parcelle. Nous en produirons 7/8 pièces au lieu de 13 habituellement. Je les élèverai dans des super-fûts - Ermitage Tronçais 48 mois - qui seront neufs ou de un vin...j'en attends beaucoup.
  • Les premiers crus blancs ont été rentrés à partir du 22 jusqu'au 24 Septembre. Aucun d'eux ne sera chaptalisé car ils titrent tous entre 13,2 et 13,5 degrés naturels. Des moûts purs, très riches, bien dotés en acidité (valeurs tartriques de feu!), qui sont déjà entrain de fermenter grâce à leurs levures indigènes. Des 2010 bis avec un peu plus de finesse il me semble si j'en juge les dégustations des jus non fermentés et clairs.
  • Les Meursault VV furent récoltés les 24,25 et 26 Septembre, ce dernier jour sous une pluie battante, cela sera CEPENDANT sans aucun doute la plus belle cuvée car les très vieux pieds de Pellands étaient vraiement magnifiques. J'ai réalisé cette année six cuvées différentes - titrant toutes entre 12, 7 et 13,3 degrés - en les élevant dans les mêmes bois et selon les mêmes proportions de fûts. Pas un gramme de sucre, pas de levure...rien! Et quand tu ne fais rien c'est mieux!
  • Bourgogne blancs - 28 hl/ha - et Aligoté - 31 hl/ha - furent coupés sous le soleil le 27, triés à la parcelle - comme tous les autres -, ils titraient tous les deux 12,5 degrés et ne seront bien entendu pas corrigés en sucre.
  • Enfin hier 28 Septembre nous avons terminé à Pommard avec une récolte hyper saine ( pas le moindre grain sec ou botryrtisé ce qui dans le contexte de l'année est miraculeux -, minuscule et je l'espère de haute qualité...nous verrons!

 

Désormais tous les blancs sont pressés et à part les deux derniers coupés ils sont tous partis en fermentation ce qui nous interdit quasiment l'accès à la cave sans masque. Les rouges sont encore en phase de cuvaison et le Volnay sera je pense décuvé en fin de semaine prochaine.

 

Voilà je crois vous avoir livré une "photo" assez claire de ce qui s'est passé lors de cette récolte 2012. Ah si un mot encore, je suis vraiment des plus heureux de la voir se terminer dans ces bonnes conditions tant nous en aurons "bavé" cette année...

NB: certains lecteurs habitués pourront s'étonner de ne plus me voir donner une revue d'ensemble sur ce qui se passe et s'est passé dans la Côte. C'est un fait absolument volontaire. Je me sens désormais pleinement vigneron et négociant. Plus question donc de livrer des points de vue - que je voulais pourtant le plus neutres possible - sur ce qul se vit autour de moi...mais je continuerai à vous parler des flacons bus, des climats tels que les vois et de mon job!

 

 

Etape 7 : A fleur de peau (Ecrit le 1er Octobre 2012)

Il y avait cette fatigue accumulée depuis le mois d'Avril. Il y avait cette inquiétude qui planait, ces non dits pesant qui gangrènent l'assurance et font douter de tout, d'un rien, de soi, des autres et de la manière de vivre une passion. Tantôt se sentir des ailes, tantôt avoir les pieds en plomb mais surtout peur de ne pas pouvoir y arriver. Assurer est une chose, le faire selon sa conscience en est une autre. Je n'étais pas serein cette année,2012 est né dans la douleur au domaine Buisson-Charles.

Mars annonçait pourtant une récolte précoce et Avril se passa sans la moindre petite gelée, mais que dire d'une suite qui ne cessa de nous marquer par ses incohérences, ses coup bas, ses maladies, nous laissant un peu plus abattus à chaque revers culturaux. Le temps joua contre nous une étrange partie ou nous fûmes bousculés chaque journée de l'été ou presque. Pas un jour sans qu'il fut nécéssaire de se persuader de continuer en affrontant les difficultés les unes après les autres...ou plutôt les unes sur les autres!

Je me revois le 31 Juin à Arras au Main Square festival recevant les photos de Louis me montrant un tapis de grêle devant chez nous. On s'inquiétait pour « Mildium », on a eu la foudre, le vent, les grêlons et la frousse de perdre une pleine année de sueur et d'espoir. Kate en pleurs, je me suis dit alors qu'après tout adviendrait ce qu'il adviendrait et que nous aurions ce que nous pourrions. Il arrive un moment où lutter ne suffit plus, il faut aussi ce petit truc qui s'appelle la chance et qui permet d'espérer. Nous savions dès ce jour que la moitié de notre possible revenu était perdue et que désormais cela ne pourrait plus être pire.

Je n'ai pas eu le goût alors de continuer à écrire, pour vous dire que cela n'allait pas, pour vous raconter notre détresse car à quoi sert de se plaindre quand on a choisi de vivre aussi des moments comme ceux là. Mon journal s'est interrompu, j'étais vide et sans mot pour vous conter notre quotidien. N'allez croire toutefois que je me lamente, non, et c'est peut-être pire, tu bosses pour produire un idéal que tu ne pourras pas offrir, ton temps est compté et tu as perdu avant même de finir la partie! Pourtant il faut y aller...encore,encore et encore. Le labeur des vignes se termina début Août, trois semaines après une année "normale". Le calice jusqu'à la lie.

Deux semaines à Pompéï ne furent pas de trop pour recharger des batteries et pour nous faire espérer produire du Falernum avec le peu de grappes nous restant! Mais une chose est certaine ce cru là aura en lui la nervosité et l'énergie de concepteurs à "fleur de peau".

Publié dans Les millésimes

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Une revue des 2011 Buisson-Charles par Sarah Marsh MW

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Domaine Buisson-Charles 2011 - Analysis from Sarah Marsh MW
 
 
  
I tasted with the amiable Patrick Essa. There was a dark storm while we tasted. The heavens
opened and the rain came down, followed by hail. Everyone was looking anxious and then the
news came that Pellans had been slightly hit by hail. Patrick, in fighting spirit, soldiered on with
the tasting and we even went to the cellar after and tasted a wonderfully fresh 1988 Tessons. I
only hope he was not drowning his sorrow with it afterwards. The rain continued to beat down
that evening. His father-in-law Michel Buisson, now 76, would pass by occasionally and taste
something with us without really giving anything away. Patrick has been running the domaine
with his wife Catherine for the past twelve years, but has, in true Burgundy fashion only had
complete control for the past three.
They have six hectares. One third of which in red in Volnay and Pommard. There are 4 hectares
of whites, only in Meursault. 2.5 village vines and 1.5 premier cru. Patrick who was a PE teacher
married into a wine family, but soon became hooked by his father-in-law.
“It is a classic vintage with good production and maturity,” said Patrick. The alcohol is 12 to 12.7.
“Probably just before the harvest I thought it was not a great vintage as we had many difficulties
of maturity and the weather was poor, but during the harvest there was good sun and day after
day we have harvested good quality grapes. All along the elevage I find the wine has more
complexity and intensity. I am very satisfied with the vintage; not a great vintage but with good
fruit and aroma and some good density in the wines. After 2009 and 2010 we have a more
classic vintage like 1999 for good acidity and balance. When I taste in barrel I like them.”
Three new wines (negoce) have been added to the portfolio. One village Meursault ‘Les Grand
Couture’ and two Chassagne, En Remilly and La Romanée. “I work with a small estate in
Chassagne. It is interesting to vinify a Chassagne-Montrachet for my customers – 1000 bottles of
each wine.”
Harvested from  3rd - 8th September. “It was mature, but less than 13%. It is interesting as
less alcohol but more sweetness, elegance and finesses and I prefer this style. I prefer wines
with more tension and not too much expression. Here in Meursault we have naturally much
glycerol in the wine and it is important to conserve the delicate expression. In 2011 there was no
botrytis, so we did not have to de-select it.”
“Lower alcohol is good for drinkability…good acidity, tartaric 3 to 3.8 and malic also good…not as
much as 2010…acidity not a problem in 2011. There is a good balance of acidity and alcohol and
if you then consider the natural concentration of lower yields the balance is good. (Yields were 42
for village and premier cru and 52 for the Aligote). There were equal quantities of malic and
tartaric. If you have too much tartaric you can have too rough a wine, but this is not a problem
with 2011.”
“I need no sugar, no yeast and no enzymes. The wines a normal alcoholic fermentation and in
December 1/3 of the wine did MLF and the rest started in March. I don’t like to bâtonage, but if I
have to I will do some to finish the MLF.” pHs between 3.10 and 3.22 after the MLF.
“During deboubage I selected many lees. I prefer to have wine with high percentage of lees – 5
liters per barrel - for the concentration the aroma and the expression of soil…and also you need
less SO2 afterwards.” He always uses a lot of lees whatever the vintage, but as he says is careful
in selection – “no black or green lees…just fine lees. When you have no botrytis you can select
finer lees, which is why I always get rid of the botrytis…it is not possible to select the harvest for
the red and not the white – I do not understand that logic, so I do it.”
He will probably bottle in December “as for my cellar it is a good date. It is a good cycle given we
have a fresh cellar and it is not too cold by December, but for 2011 we have harvested 1 month
early so we may bottle end of November. I have no systematic process. 12 months in barrel and
then 2-3 months in the stainless steel. When you have a good number of barrels it is better to
make the blend for longer. You need the harmony which comes from bringing them together for
about 4 months. In stainless steel the SO2 level easier to adjust. For So2 I like 80 to 100 total
and 30-35 free – but no more. CO2 is very important too. I supervise the level of CO2 and bottle
at 700-800mg/l – imperceptible.”
 
A very good flight of wines. Pristine. Intense fruit, ringing freshness and lovely clarity.
 
 
 
 
*Bourgogne Aligoté 2011:  
Stony vineyard below the main road in Meursault with clay soils. 70 year old vines. Only in steel
no oak. Volume of 10 pièces. Appley, zesty and pure. Estery, leesy aroma. Very fresh and lively
on the palate with plenty of fizzling citrus fruit. A lovely Aligote with good maturity.
Bourgogne Aligoté 2010:
Appetizing aroma with hints of aniseed, herbs and mint. Sweetly rounded with a note of butter
mint on the palate and very fresh. Just a delicious Aligote
 
 
Bourgogne Blanc 2011
One half in barrel and half in stainless steel – this year he was not sure what to do 25 year old
vines in ‘les grandes coutures.’ He has replanted part of it which was in pinot noir at a high
density of 17,000 vines per hectare. Good clay and stony soil and the higher bit is fresher and
more interesting. 8 to 10 bunches for each vine. Some engaging appley, lemon fruit. Ripe and
nicely rounded with decent concentration, quite steely with some minerality and fresh acidity…it
is focused on the finish. Jolly good. Top notch.
No new oak in the Bourgogne but what follows has 25% which is represented in the samples.
 
*Meursault, Vieilles Vignes 2011
6 different vineyards. Each year Patrick doesn’t use all of it. 5 barrels are dismissed. 1 hectare is
in Pellans, so the major part of a total of 2.5 hectares. Patrick uses 2 different coopers and
forests: Damy Voges and Ermitage Troncais. Old vines at 45 to 100 years. This is straight and
pure on the palate. Ripe fruit with some penetrating acidity. There is some delicious ripe fruit in
the middle, but a very keen tight, crisp finish. A very energetic village Meursault. Very good+.
From 2015
Meursault, Vieilles Vignes 2010
Rich butter mint aroma. Sumptuous, but firm attack. Full and ripe with really sweet intensity of
fruit. There is good weight; that extra bit of plumpness, but with elegant fruit and plenty of pace.
It finshes on a note of glossy minerality. Score 16. From 2014
*Meursault, Les Tessons 2011
1/3 of a hectare in the southern part of the climat, easterly exposure, full hill side, “rockier soil
with red soil,” says Patrick. The vines are 50 years old on average. 8 barrels in the vintage.
Enticing aroma and with slight spice and hints of pain epice. Juicy on the attack. Good firm core
to the palate, finely honed and channeled. This has excellent energy, neatly clipped edges and a
pure and long finish. Lovely intensity. Glimmers with smooth, supple minerality. Wine of lovely
clarity. Top notch lieu dit. Particularly good. From 2016
*Chassagne-Montrachet, En Remilly 2011
2 barrels which are one year old oak. Patrick buys the grapes. Succulent and vibrant aroma. Very
juicy attack, glistening minerality and lively with acidity. This has a high spine and top note and
powdery, chalky mineral finish. Lovely savory minerals to the end. Fine+ From 2016/17
Chassagne-Montrachet, La Romanée 2011
Orange blossom and citrus notes on the nose. Lovely high note, very streamlined and pure. A
satin, rich ribbon of fruit carries this elegant palate. Pure, intense sweetness on the finish. Fine.
From 2015/16
*Meursault, Les Cras 2011
1/3 hectare in front of their Volnay Santenots. Richer aroma. Ripe pear, orange and some spice.
“I compare this with Chablis Blanchots,” says Patrick. “We have stony white soil. A singular
vineyard with character.” This is rather more rich and glossy. Rounded, quite burly and full with
some weight, but it has the keen acidity typical of this domaine, which cuts like a knife. It
finishes on a sappy chalky mineral note. An unusual wine, quite masculine and with some grip.
Particualrly good towards fine. From 2016
*Meursault, Charmes 2011
Dessus part, just under Perrières with 45 year old vines. Very pure and softly mineral aroma.
Smooth and sleek with burnished mineral woven into the fruit; elegant and so smooth. This purrs
across the palate, threaded with bright acidity. Very refined. Svelte and seductive, lovely acidity
and persistence. Fine. From 2016/17
Meursault, Charmes 2010
Bottled in January. Juicy and full on the nose. Sleek golden fruit very intense. Firm acidity comes
through, keen and energetic. Very bright on the finish. Woven and mineral. Shimmers with soft
minerality on the finish. Score 18.5
Meursault, La Goutte d’Or 2011
1/3 hectare. 7 barrels. Patrick feels that year by year it achieves a grand cru level. “It is a wine
with great character, small and less well known.” He feels this has a powerful, spicy and mineral
expression and concentration. “Probably one of the wines in Burgundy with the best ageing
potential.” He has wines from the 47, 54 etc.
Very dense aroma. This is rich and concentrated, full, powerful and dense. A burly muscular wine
with good layering and intensity. The acidity comes through like a blade. It is very compact and
shows honed muscularity. Battened down. Fine, maybe fine+. From 2017 and Patrick says for 25
years.
Meursault, Les Bouchères
Here the vines are 70 years old. It is a specialty of the domaine. He sees this as the archetypical
meursault. Floral aroma, scented with white flowers. A delicate and fragrant aroma. Light and lacy and
elegant on the palate. It is a more open textured wine, juicy and elegance. It is more subtle.
There is a delicacy. It has volume but no heaviness. This is exactly what I expect from this terroir
and it is a very good Bouchères. Fine. From 2016
Meursault, Les Bouchères 2010
This has crystallized fruit aroma. Succulent attack and a juicy palate. Crystallized fruit and spicey.
More obviously fruit diven versus the 2011, which is more floral. Much airier than the Goutte d’Or
but not fragile, some good intensty and focus and shows delicious acidity. Good energy to the
finish. Score 18. from 2015/16
Red
Bourgogne 2011
Vibrant red cherry fruit and violets. Juicy and energetic. Good firm tannins. This has some
crunch. Attractive.
Volnay, Santenots 2010
50% stems, remontage and pigeage. Old vineyards in upper part, just in front of Volnay Caillerets –
of course he would like some from Santenots du milieu, as the middle is best, but if a
choice he would rather be up than down. However he wants to make a finer wine to be on a par
with his whites…This is bright and juicy, lightish bodied with vibrant red fruit, some firm, but fine
enough tannins, it’s rather mineral and very energetic.Crisp and floral on the finish
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
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Olivier Poussier décerne deux coups de Coeur aux vins du domaine

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Dégustations de vins de Bourgogne
Vins de Bourgogne : double coup de coeur pour Buisson-Charles

En préparant le guide des meilleurs vins de France 2013, Olivier Poussier a eu un double coup de coeur pour deux cuvées du domaine Buisson-Charles : Goutte d'Or et Bouches Chères.

 

C'est un coup de cœur pour deux premiers crus qui ne sont pas les plus médiatiques de l’appellation Meursault. Les cuvées Goutte d'Or et Bouches Chères sont d’une définition remarquable. Il y a un potentiel de vieille vigne important qui leur donne cette dimension, ce fond, ce caractère.

Goutte d’Or 2010
Vendu 40 euros, c'est un excellent rapport qualité-prix.
C’est peut-être le plus beau des Goutte d’Or que j’aie jamais goûté.

Il a une dimension proche d’un grand cru, en terme de définition, de potentiel, de matière. Son opulence est bien gérée par beaucoup de finesse et d'élégance. Avec toujours cette touche équilibrée.

Ce que j’aime sur ce domaine, c’est la façon dont les bois sont gérés. Ils ne sont aucunement fardés. Ce sont des vins qui font totalement abstraction de l’élevage.

Il a une capacité de vieillissement d’une trentaine d’années sans aucun problème.

Bouches Chères 2010
Cette cuvée est un peu plus dans l’archétype de ce que Meursault peut représenter. Ce vin est finement beurré, crémeux, sans tomber dans la mollesse.

Un vin d'une grande élégance et d'une grande finesse. Derrière le gras et la générosité il y a le support acide qui permet à ces 2010 d’avoir du peps et du potentiel.

Voir la Video d'Olivier Poussier:

http://www.larvf.com/,vins-domaine-buisson-charles-coup-de-coeur-degustation-goutte-d-or-bouches-cheres,2001120,4247111.asp

 

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Les 2010 du domaine évalués par Sarah Marsh MW - Burgundy Briefing

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Domaine Buisson-Charles, Meursault

I was met by the affable Patrick Essa. His father-in-law Michel Buisson is now 76. Patrick hasbeen running the domaine with his wife Catherine for the past twelve years.They have six hectares. One third of which in red in Volnay and Pommard. There are 4 hectaresof whites, only in Meursault. 2.5 of village vines and 1.5 premier cru. In the 2011 vintage therewill be some Chassagne next years. Patrick married into a wine family, but soon became hookedby his father-in-law. He explains that “it was really important for me to understand whiteBurgundy with a cultural vision. I do not produce wine for me, but for the appellation. Thedomaine name is not as important as the terroir.” The new label reflects this, as, unusually, thedomaine name is relegated to a position bottom left.

For Patrick one of the most important things is selection. “We select in the vines. I want nobotrytis and no green grapes.” He likes no more alcohol than 13 or 13.5 at the maximum. “Weadd nothing, no yeast, no enzymes.” He adds, “It is a vision centered on the culture of the vines– good grapes; grapes with good balance.”“We do not have a high production 40-45 h/ha white and 35 to 40hl/ha maximum for the reds.

However the 2010 was much lower and it’s not something I like either, as it is difficult to meet the demand of my importers. In 2010 they a very low 22hl/ha in the Aligoté for example. Theywere down to half yields on white in general and not much more for reds – 25hl/ha. (Compare2009’s 46hl/ha white and 42hl/ha for reds.) “We would select out any botrytis if there was any,

but the problem was due to the poor flowering. It seems they did not set. “We harvested withthe sun.” He recalls no problem with the storm. He harvested on the 18

 

 

th September – theprovisional date was 24th, but they brought it forward for the red and the 20th for the whites.(Pommard was later as they are younger vineyards).“I think it is the best vintage for white since 1999,” remarks Patrick. He liked 2009 for sweetness,but considers, “2010 has great concentration with acidity and perfect fruit and intense flavour. For me the slow alcoholic fermentation is a very good sign.” This finished in December.

For most the MLF is still going. Only about 30% are through MLF. “For me it is important as wework with a lot of lees. The lees are selected for aging for 18 months. I like a slow MLF; slow autolysis of the lees and I like the use of the natural CO2 to protect the wines, rather thanadding SO2.” He uses as little SO2 as he can get away with.He does not often use bâtonage generally. “I used some in 2008, but it’s not something I especially like. We have natural glycerol in the wine, we do not need bâtonage. I like purity and density and good balance with the acidity.”

Pressing: he likes a little foulage. He prefers to crush a little so he can use a lower bar (1.6 to amaximum of 2) of pressure and no turning. He does not like whole cluster in white for he feels he would have to use higher pressure. No sulphur is used in the first two hours. He sections off the juice, filling up each barrel by degrees, so he gets equal proportions of the lees in each barrel. It is all done by gravity to barrels in the cellar beneath the winery. It is all vinified in cask with 25% new oak then remainder in 1 to 4 year old casks. Only Aligoté is in stainless steel. “It is a very old vineyard, (70 years) which reaches naturally over 13 degrees, so in oak it would be too fat.”

 

A little sulphur before the fermentation. As mentioned he doesn’t like it, “but I can not make white without any protection.” “We produce wines for ageing; they are not that exuberant in the first part of life. The wines need five years, if it is possible.”

The samples were representative of the finished cuvees with 25% new oak, 25% 1 year old, 2 year and 3. So it is the expression of the cuveés. He uses just Vosges forest, only Damy and medium toast.

A very good flight of wines. Meticulous.

 

*Bourgogne Aligoté 2010

   Stony vineyard below the main road in Meursault with clay soils. 70 year old vines. 40% MLF. 12.8 degrees natural. pH 3.08. After fermentation TA 5.6. 10ouvres. 6.5 barrels. “Lovely harvest with small grapes in 2010. We have the same concentration as 2008, 2002 and 1999 which were very good years for Aligoté,” remarks Patrick. It is very important for me to have nose like spring water with no reduction in whites. Like the smell of a river. I like Aligoté to have green apple aroma. You should have this for a varietal expression

    after the MLF. Fresh and crisp and airy on the nose. Lovely ripeness on the palate. Firm acidity encased in fruit. It is energetic. Top notch. It will need a little time in bottle. Very zesty and concentrated for Aligoté.

This was the first wine I had tasted from this domaine and I had no pre-conceptions. I had selected them randomly to visit. Things suddenly looked rather interesting. I was keen to taste more.

 

Bourgogne Aligote 2009

Whafting aroma with fragrant, light aroma of lychee. A delicate note with white flesh. Pure and light and intense. It lovely. Ripe and very floaty. Delicious.

 

*Meursault, Vieilles Vignes 2010

6 different vineyards. He wanted a ‘round cuvée’ from the village. “If you have good soil withgood quality, but with no singular quality, it is better to blend to get complexity in the blend. It is an historic vision; the vision of our ancestors and our choice. 20 barrels. It will get 15 months in barrel with one racking. No fining. Many of Patrick’s wine in 2010 have no filtration. Breezy stone fruit on the aroma. Smooth expression. Lovely concentration and juiciness. There is good intensity here. A little grip and good, coating palate coverage. It shows complexity for a village wine. The finish is long and very pure. Really a lovely Meursault. From 2012/13

 

*Meursault, Les Tessons 2010

 1/3 of a hectare in the southern part of the vineyards, “rockier soil with red soil,” says Patrick, “So it makes an expressive wine in the first part of its life.” The vines are 50 years old. 50% MLF.Tiny production. Aromatic with hints of white peach. This is taut, pure and intense. Compact on the palate and the cool minerality comes though on the finish. Wonderful tension. Very mineral on the finish. There is a silkiness to the minerality. Particularly good. From 2013/14

 

Meursault, Les Tessons 2009

 Touch of pain epice on the nose. Very intense. Bright and lively on the palate. Smooth, straight and finely honed with satin texture. Lovely long finish. Just delicious. Score 17/20. From 2012/13

 

Meursault, Les Cras 2010

 “¼ hectare in front of their Volnay Santenots. Lots of small white stone and a sunny exposure.When you have pear, it is an indication of the ripeness of the vintage. This 13.5 – it is always high in alcohol and we always harvested this first.” Not a low pH here at pH3.4 and acidity 5.6 A more graphite minerality and savory aroma. The palate is rich, firm and taut. Slightly reserved. A full palate with ripe, but white, peach, but white peach and a sappy, austere note at the end. It has grip and intensity. Particularly good to fine. From 2014

 

Meursault, Les Cras 2009

 Spice and orange flowers. Ripe and rounded and sleek; very seductive. It’s full, generous withnotes of smooth stone. Breadth to the palate. An austerity with savoury character underpins it as it does the 2010, so it’s both rich and savory. Score 18. From 2015

 

*Meursault, Charmes 2010

Upper part, just under Perrières. Twenty year old vineyards. Tiny production. No millerandage,but very small grapes. 2 barrels only Intense aroma. Certainly ripe, but quite reserved. Very elegant. It is svelte and smooth. Lovely intensity and a whisperingly seductive finish. Very fine knit; silky, woven with glimmering acidity and threads of silky minerality. Quite secretive. I like its poise. Fine+. From 2014

 

Meursault, Les Gouttes d’Or 2010

TA5.6, pH3.2 and 13 degrees. 1/3 MLF. “Probably the best Gouttes d’Or me since 1979,” says Patrick. 4 barrels and 1/3 hectare. You can smell the MLF going though, but what is most evident is the compact palate, (he says it show typical menthol character). It certainly has palpable vigour and muscularity. A very athletic wine with darker, graphite minerality. Plenty of power on the finish. An impressive Goutes D’Or. Firmly fine. From 2015/6

 

Meursault, Les Bouchères 2010

Patrick sees this as likes neighboring Genevrières dessus – “the same style and soil and in the C19th it may have been sold as Genevrières.” Here the vines are 70 years old. It is a specialty of the domaine. pH 3.3 TA 5.6 13.5. It was the last vineyard they harvested in 2010.The MLF has not started. Haunting fragrant, aromatic nose. This is peachy, generously floral and spicy. It has a fragrance on the palate too floating above the juicy fruit. It has a looser woven texture. A supple, soft, lacy character. It doesn’t have the muscle of the Gouttes d'Or or the stony reserve of the Cras. It is subtle. Fine. From 2013

 

Stockists

UK: Richards Walford. Robertson; Flint

USA: Scott Paul. Vintner Select.

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