Jeux de mains, jeux de raisins...
La saison de travail dans les vignes est en phase de ralentissement. Le plus gros est fait car désormais toutes les vignes sont palissées-redressées-accolées et cisaillées.
Au stade de la fermeture de la grappe qui est intervenue dans nos vignes - selon les parcelles - entre le 23 et le 30 Juin nous pouvons constater véritablement quelles sont les charges que l’année autorisera et selon toute vraisemblance cette année nous serons gâtés.
Nous pensions même je crois à une possible récolte plus confortable encore mais la fleur est passée difficilement à certains endroits et il n’y aura pas besoin de si grands paniers que cela pour cueillir nos raisins. Pour la qualité c’est excellent car notre choix n’est véritablement pas de remplir la cuverie. Une belle récolte à 45/48 hl/ha de moyenne nous ravirait. Nous verrons bien.
Le stade mi-floraison ayant eu lieu entre le 22 et le 30 mai, il est aisé de constater que les 32 à 35 jours ont été respecté jusqu’à la fermeture de la grappe et que la veraison selon toute vraisemblance démarrera dans nos parcelles environ 32 à 35 jours plus tard, soit au début du mois d’Aout en moyenne. Le temps annoncé pour Juillet est beau et chaud mais entrecoupé d’averses orageuses et marqué par des températures non caniculaires. Si le ciel ne nous tombe pas sur la tête (ma photo!)- ce qui est toujours possible localement - nous nous acheminons vers une année très classique en terme d’équilibre et pour tout dire, proche de 2018 mais avec un rendement sans doute plus faible.
Les bulletins divers qui fleurissent de ci de là confirment donc mes impressions premières formulées en Avril et valident une récolte raisonnable au tout début de Septembre.
Intuitivement je perçois les pinots un peu en avance sur les chardonnays mais les deux cépages souffrent véritablement de viroses dans nombre de secteurs. Je vous en ai déjà parlé dans mon billet précédent. Seuls les aligotés semblent totalement exempts de ces viroses qui a n’en pas douter proviennent de ce cycle chaud et précoce qui a marqué ces dix dernières années.
Serait-il « Le »Cépage bourguignon de demain. Je me pose cette question simple lorsque je vois ce qu’il a pu donner en 2019 en préservant une acidité assez étonnante dans ce contexte et en prenant une complexité de cru d’élite.
Nous allons peut être voir un jour des zones de premier ordre plantées avec ce cépage en dehors des Monts Luisants de Morey et quelques secteurs de la montagne de Corton. Et si au fond le renouvellement de notre viticulture ne passait pas par une redécouverte de ce vieux et sous estimé cépage?...
À suivre!