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Tempus Fugit

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Première partie: De l’influence du climat sur la vigne et les hommes

Maîtriser le temps et l’imaginer idéal pour que les plants de vigne poussent régulièrement et sans dommage est sans aucun doute le rêve secret de chaque producteur. 
En tête un modèle se dessine. Régulier et lisse il conduirait la vigne de sa taille à la récolte en un cheminement rectiligne où les gestes viticoles seraient plaqués selon un calendrier rythmé par les saisons, les planètes et les jours qui filent. Une taille en hiver, une période végétative conduisant à la floraison au printemps, une maturation des fruits en Été et une récolte au tout début de l’Automne. 
Las, ce modèle constitué par des générations d’observations n’a qu’une valeur informative et chaque année diffère de la précédente. En fait de manière constitutive il n’est pas une année qui est « normale » mais à chaque fois un millésime qui s’inscrit dans un cycle plus large qu’il convient de prendre en compte. Sans doute ces périodes sont elles ces dernières décennies influencées par l’activité humaine mais certainement pas - ou très peu - par l’activité des viticulteurs. Comment pourrions nous par nos actions quotidiennes, influencer le modèle climatique d’ensemble qui marque notre planète? Il serait illusoire de l’imaginer. 
En revanche il est permis de comprendre avec acuité comment en ce moment nos millésimes se succèdent. Il est urgent de ne plus considerer qu’une récolte se déroule 8 fois sur 10 entre le 20 Septembre et le 5 Octobre. Il est évident que notre climat s’est quelque peu décalé et que nous avons 7 fois sur 10 des années dont la période végétative démarre à la fin de Mars et qu’ensuite ce climat peine à trouver les ressources hydriques pour les plants qui naguère étaient régulières en Avril et Mai. La plante elle, s’adapte d’ailleurs remarquablement à ces changements. Elle pousse bien sans souffrir et a même en 2019 montré une très grande vigueur en ayant quasiment reçu aucune pluie. Évidemment elle a privilégié sa surface foliaire avant que de favoriser ses fruits - bien plus chétifs qu’à l’accoutumée - mais elle a compris que sa survie en dépendait. En ce sens elle a eu un fonctionnement bio-dynamique naturel. 
Il est de ce fait urgent pour le domaine Buisson-Charles de raisonner sans imaginer ce dont la vigne a besoin pour fonctionner selon des processus passés mais au contraire de la suivre pour comprendre son fonctionnement caractérisé par le climat de l’année en cours. On donnerait presque raison à ceux qui il y a longtemps ont repoussé la notion de cru pour la remplacer par celle de climat afin d’isoler un terroir. 
En fait nos modélisations sont obsolètes et chaque geste est à reconsidérer selon le déroulement quotidien du temps qui passe. Non plus attendre un effet qui doit venir mais l’anticiper en suivant une voie non contraignante. Raisonner la taille en deux fois avec un calendrier tardif pour éviter les gelées d’Avril, raisonner le labour sans imaginer qu’un sol nu est plus fertile, raisonner l’ébourgeonnage en supposant que les fruits seront moins conséquents, raisonner le palissage en n’omettant pas que trop le cisailler a une influence sur une photosynthèse nécessaire et surtout raisonner les traitements selon une région qui se situe désormais un peu plus bas que la limite nord d’expression du cépage avec un climat plus chaud et sec moins favorable aux maladies. 
Nous avons le temps de la Côte Rôtie il y a trente ans et il est évident que s’ils ne traitent que 3 à 5 fois par millésime nous n’avons plus besoin aujourd’hui de rentrer 10/15 fois par an dans nos vignes avec des produits sur-puissants, selon des doses de cheval. 
Bon sens, cuivre modéré , soufre mouillable qui ne brûle pas , plantes bien dosées et nous devrions être en mesure de passer le cap tranquillement avec du matériel léger et un retour à l’humain en force dans les vignes. 

Seconde Partie: Perdre fleur et conserver son apex...en étirant son cycle!

La vigne pousse selon des rythmes liés au temps du millésime en cours mais également selon le rythme interne de son métabolisme. Cette Lapalissade végétative pourrait faire croire que face à elle l’homme est réduit à l’état d’observateur béat, contemplant les rameaux et les fruits tout au long de la saison. 
Il n’en est rien.
Avec les années, à la manière de Monsieur Jourdain il nous est apparu que la prose gestuelle que nous utilisions pour cultiver la plante avait une incidence avérée. Après avoir compris de manière empirique que la longueur de la période qui court après la fleur était essentielle à l’obtention de fruits équilibrés et qu’il s’agissait de l’étirer au maximum, est venu le temps de définir quels étaient les moyens de retarder la pousse de la liane pérenne. 
Encore une fois rien de révolutionnaire mais plutôt un retour à des préceptes anciens consistant à positionner les bons plants et porte-greffes aux bons endroits, à tailler en deux fois en passant le plus tard possible la seconde fois, à ébourgeonner pour aérer la plante sans la déshabiller, à labourer tardivement, à plier les baguettes le plus tard possible en zone gélive...bref à repousser le début de la saison végétative dans ce cycle actuel qui est à l’évidence précoce. 
En luttant ainsi contre la gelée, il nous a été possible de voir nos plants modifier sensiblement leur comportement et adopter un rythme imperceptiblement plus lent que lors des millésimes antérieurs. Ainsi, lors de ces derniers millésimes , nous sommes assez loin d’avoir des vignes vigoureuses qui seraient à écimer au niveau de leur apex sommital et nous pouvons tranquillement finir de les ébourgeonner et de les palisser en attendant que la fleur passe complètement. Pas avant.
 Il faut être patient et attendre que nos raisins aient commencé à développer les petits cils blancs de la fleur qui « évolue » puis visualiser leur chute qui signale la fin de cette avancée végétative. Cela nous permet de patienter et d’allonger la saison de mûrissement ce qui par suite entraîne une plus grande « complexité de ces raisins de limite Nord en leur conférant cet équilibre abouti qui lui seul révèle le terroir dans toute sa dimension.

En fait nous aimons prendre le temps, retarder le plus possible les différents moments d’intervention pour les exécuter au moment opportun, dans une « temporalité »idéale. Le rythme de la vigne n’est pas celui de l’homme, il ne peut être emprisonné dans le systématisme et si la vigne n’est pas un jardin qu’il faut suivre, elle n’est pas non plus une liane sauvage qu’il faut laisser faire. Non, c’est un organisme vivant qui définit lui même son avancée en prenant celui qui s’en occupe par les vrilles qu’elle lance et les rejets qu’elle émet. 
Tu me coupes, je te donne des entre coeurs, tu m’enlèves des feuilles, je limite la croissance de mes fruits, tu me dépouilles trop tôt de mes raisins, je te donne des fruits variétaux, trop tard...je te donne du sucre et des arômes passés.

Nous avons fait notre petite révolution copernicienne en ajustant des usages anciens à des réalités modernes. Nous verrons dans quelques temps si les vins qui en sont issus ont le niveau...

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Nos premiers crus? À nuls autres seconds!

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   Meursault n’a pas de grands crus.
 

   La belle affaire!

   Chacun sait qu’il s’agit d’un problème de classement essentiellement déterminé par les vignerons des lieux à l’époque. Préférer garder Meursault sur l’étiquette par soucis de cohésion…une sorte d’esprit fédérateur faisant la part belle à une pensée aussi altruiste que bienvenue.

   Ainsi il ne nous est jamais venu à l’idée que nos crus puissent se positionner à un rang inférieur à ceux des communes avoisinantes…oh que non!
   Le 4 majeurs du domaine ne cède donc en rien à ces hiérarchies admises essentiellement par commodité et qui aujourd’hui semblent faire naïvement autorité. Une forme d’imposture que nous nous plaisons ici à corriger.
   Car les crus du domaine, tout comme le Mouton bordelais ne courbent pas l’échine devant une hiérarchie qu’il conteste car elle est historiquement infondée …car parfois il faut simplement oser s’affirmer. 

Bousculons les certitudes et demandons de les reconsidérer par simple justice.

Nos premiers crus? À nuls autres seconds!

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De la maturité...dans le magazine Bourgogne Aujourd’hui de Mai 2021

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Bouchon!

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Bouchon!

   Obturer une bouteille est une action d’une infinie simplicité qui ne devrait même pas être évoquée tant elle se passe rapidement et concerne en principe peu le vin en ce qu’elle n’est en rien constitutive de sa vinification et de son élevage.
  Moment fugace où le liquide qui a coulé dans une bouteille se voit emprisonné par un petit objet dont les formes les plus diverses et bizarres peuvent exister. De la capsule au bouchon de verre en passant par le matériau composite, aggloméré, reconstitué, colmaté, il existe une variété incroyable de chevilles destinées à mettre votre vin sous scellés. On pourrait dès lors imaginer que ce moment là est négligeable...que nenni!

   En fait ce petit bout de liège - la plupart du temps - est un véritable casse tête chinois pour celui qui souhaite sa simple efficacité en imaginant qu’il puisse être neutre « gustativement »  parlant!  
  Combien de bouteilles gâtées par sa faute, de goûts déviants, d’oxydation, de rétention gazeuse, de réduction, d’évents, de vins « plats » dûs à des funestes bouchages liégeux. Le producteur a en lui son principal ennemi, celui qui lui coûte horriblement cher et qui sans crier gare vous flingue un vin que vous avez mis trois ans à engendrer. Il n’est pas excessif de parler de colère quand un de vos vins vous est retourné avec le motif tant redouté, évoqué par votre client, ami, restaurateur, caviste, journaliste: goût de bouchon!
   Un goût qui se substitue à celui que vous aviez pu emprisonner, qui vous fait passer pour un piètre faiseur en laissant la suspicion sur votre capacité à produire des vins capables de vieillir. En somme le bouchon fait de vous un être sans aucune capacité, sans talent, sans rigueur. 
  C’est un peu comme un uppercut reçu  en pleine face après avoir préparé un combat pendant plusieurs saisons! Et ton Knock-down est sans appel! 
   Alors me direz vous, pourquoi continuer de l’utiliser avec acharnement et conviction!?
   En fait l’idée concrète est d’imaginer que ce qui est naturel est meilleur pour un contenu qui lui même se veut le plus proche possible de son origine. Et puis faire confiance à la chimie du bouchon synthétique ou aggloméré n’est-ce pas d’une certaine manière accepter que la chimie est possiblement solution à votre problème. Alors même que vous tentez de vous convaincre que le mieux pour vous est de rester dans les arcanes d’une production saine où intervenir sur la matière et surtout dans sa composition est déjà la pervertir. 
   Fort de ce raisonnement simple, la recherche d’une solution pour votre problème passe par la sélection naturelle des meilleurs planches de liège provenant de suberaies de chênes entretenues pour fournir des bouchons sains et non infectés. Effroyable casse tête qui vous met face à une armada de producteurs, grossistes,détaillants, faiseurs, revendeurs, marques, sous marques et contre marques d’une sidérante complexité et tous « armés » de représentants aux discours parfaitement rodés...qui évoluent en même temps chez tous selon des codes d’une lisibilité apparente confondante. Bref, tous vous livrent le meilleur et vous garantissent un minimum de perte, mais pas un ne rembourse la « casse ». Jamais. Une règle d’or intangible qui est une sorte de pacte que les fournisseurs se mettent un devoir de respecter. 
  Ils ont la possibilité de bousiller votre vin mais Jamais ils ne le reconnaissent vraiment ou alors vous demandent de l’accepter car au fond cela concerne peu de « retours ». Sous entendu: vous pouvez supporter cette charge qui indique NOTRE travail déficient mais qui gâte VOTRE vin. 
   Paie cochon de vigneron!
Au fond leur comportement est aussi humain et naturel que les produits qu’ils nous fournissent. Nous sommes en terrain connu.
  Alors me re-direz vous, pourquoi continuer avec eux?
  A ce stade, soyons clair, nombre de vignerons ont commencé à se détourner du liège de haute qualité pour se pencher sur la question des plus mauvais lièges recalés, mis en poussière et rendus inodores par un traitement miraculeux tout en possédant l’élasticité conférée par un liant chimique - et même naturel dernièrement - qui se pique de ne plus infecter les bouteilles. Plus du tout. Bref le miracle à l’entrée de votre cuverie pour deux fois moins cher qu’un bon bouchon! 30 a 50.000 euros de bénéfice sur ce seul poste par la grâce de la chimie. Avouons le, cela est tentant!
   Résister est donc une posture purement intellectuelle qui positionne vos choix comme étant avant tout liés à une vision hygiéniste de votre métier, comme un possible qu’il est permis d’atteindre en faisant abstraction d’une modernité galopante et simplificatrice. Comme un besoin de jouvence, de fraîcheur, de simplicité et le refus de tomber sur une quille dont vous auriez un peu honte en retirant le petit bout minable de ce bouchon qui imite ce que vous avez en tête lorsque vous pensez aux bouteilles du grand père. Bref, vous savez que ce petit machin élastique naturellement est aussi à l’origine de bouchages mémorables dont les vins vous ont émus  aux larmes. 
   Vous ne me comprenez toujours pas, je le vois bien et je vous comprends car moi aussi j’ai été assailli de doutes après que dernièrement un restaurateur que j’aime m’ait rendu un Tessons 2014 bu par un vigneron que j’aime - et qui en produit! -  car le vin avait un « petit goût de bouchon »! 
  Rhaaaaa, si le bouchonnier avait été là je lui aurais fait boire la bouteille entièrement pour qu’il me comprenne! Jusqu’à la lie s’il y en avait eu!
    Je serai désormais impitoyable et chaque bouteille qui me sera rendue fera l’objet d’une analyse - à mes frais! - pour mon bouchonnier. Je veux qu’il comprenne, pas seulement qu’il accepte ou s’excuse, je veux qu’il ressente ma détresse, ma colère et qu’il comprenne mes attentes.
  Je m’engage également à lui écrire lorsque les flacons vieux de plus de dix ans seront au top niveau dans leur ensemble. 
   Big Boucheur is Watching you! 
   
Patrick Essa - 2018

Bouchon!
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Éléments de réflexion: le labour des sols au domaine Buisson-Charles

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Le parti qui nous rend « travailliste » de nos sols: Labour
Par Patrick Essa - 2018

     Commençons par une Lapalissade: Avoir des Vignes en bonne santé est probablement l'une des volontés qui m'a conduit à définir la manière dont je les cultive aujourd'hui...

...Chercher à produire un raisin parfaitement équilibré, idéalement constitué pour générer par la vinification  les  grands vins que j'ai en tête peut paraître simpliste mais si ce naïf raisonnement l'était réellement  nous serions fort nombreux à user des mêmes mises en œuvre culturales. 

   Tel n'est pas le cas.

   Produire des fruits adaptés à ce cahier des charges qui les place en amont de la qualité est une aventure qui croise de nombreux possibles et amplifie toujours plus les choix qu'il est permis d'effectuer. 

   En imaginant que le sol bien préparé porte des plants et portes greffes de Hautes qualités - un ratio idéal entre naturelle production de plants très fins  et densité de plantation -  et que ceux -ci sont adaptés à la nature géo-morphologique du sol, il reste à définir la manière de gérer ce patrimoine potentiel croisant terroir, plants et caractéristiques du/des sols. 

 

Comment au quotidien permettre à ces composants de fonctionner en parfaite harmonie sans dérégler les mécanismes qui les inter-agissent? Autrement dit que dois-je faire pour obtenir le meilleur de ces  "Maserati" des coteaux? 

   Jusqu'au phylloxéra à la fin du dix-neuvième siècle les Vignes étaient plantées et se reproduisaient à l'infini par provignage, ne laissant quasiment jamais au sol la possibilité de se reposer - mais en avait-il besoin?- renaissant sur ses racines entremêlées. Plantées à des densités  très élevées - souvent plus de 20.000 pieds à l'hectare - ces lianes pérennes ne connaissaient ni la mécanisation, ni les traitements contre les maladies. Amendées chichement et façonnées uniquement à la main grâce à la pioche et aux trois "façons" (passage de la pioche) , elles voyaient leurs sols très peu "ouverts" par ses outils rudimentaires qui ne les grattaient que fort superficiellement. Aucun tassement, des herbes se décomposant  pour tout amendement ou presque et une "science empirique", si j'ose dire, de la taille pied à pied en fonction de leur vigueur. Un homme pour un hectare avec 12 heures de travail journellement, Samedi compris...le rêve? Voir...

   Et puis après des siècles de lianes entremêlées serpentant et se désagrégeant dans les sols,  à la fin du dix neuvième siècle,  vint le puceron. Ce phylloxéra funeste cassa à lui seul une sorte de "chaîne végétative" souvent âgée de plusieurs siècles en redonnant aux ceps une condition de "mortels". Ainsi étonnamment, observons que la vie des sols est une notion véritablement mise en lumière à cette époque...qui a procuré à la vigne une date de péremption et une sorte de mort végétative qu'elle semblait jusqu'alors  pouvoir dépasser.

   Vie, mort, sols, plants...ce sont les hommes qui déterminent ces notions et qui les caractérisent selon les procédés employés. Ce sont eux encore qui en opposition  à toutes logiques naturalistes orientent la manière de gérer les efforts qui conduisent à organiser le fonctionnement de ce "système" produisant des fruits. Car au fond, n'est-ce pas,  tout est pensé pour qu'il y ait une production fruitière rationnelle aboutissant à des récoltes permettant de transformer l'eau en vin. Évidemment cela est une image.

   Ce soucis d'ordonner la production trouva un écho inattendu lorsqu'il s'est agit de restructurer de manière forcée les vignobles atteints de maladies. Le monde productiviste s'engouffra dans la brèche et détrôna sans ménagement des solutions plus douces et curatives désireuses de préserver les plants du greffage. Le remède miracle du plant greffé sur des bois résistants au puceron provenant du nouveau monde fut adopté rapidement car le pays, le monde, le peuple avait besoin de son quart de vin quotidien  et de son Cru dominical. 

   Les plants furent donc plantés au lieu d'être provignés, les agronomes imaginant des surfaces efficientes pour la mécanisation: 1 ha, 1 plant tous les mètres avec un rang tous les mètres, soit 10.000 ceps agencés en règes rectilignes, tendus par des paisseaux de bois et des tirants en fer. Les barbelés avaient circonscrits les prairies, les fils d'acier se mirent à dessiner des couloirs suffisamment large pour les attelages équins ou bovins. L'animal pouvaient enfin pénétrer dans ces prés-carrés en offrant sa force à son vigneron reconnaissant.

    À cette époque les bras sont encore très nombreux à s'offrir aux tâches dures consistant à tailler ces plants vigoureux tout en incisant la terre avec des pioches de tailles et de types variés en fonction de leurs usages. Les  anciennes "façons" mirent du temps à profiter de la force motrice de charrues tractées par l'animal car celles-ci n'étaient pas toujours adaptées aux jeunes plants et aux coteaux. Elles durent être mises au point dans la précipitation. Jean Baptiste Matrot qui construisit la maison où se trouve notre domaine fut un de ces isolés précurseurs désireux de défricher ses sols en trouvant des solutions imaginatives. Son soc de charrue ne fut pas breveté mais nombreux furent ceux l'utilisant.

    Ouvrir la terre pour nettoyer les sols devint donc progressivement possible. Un possible qui ne l'oublions pas n'avait rien d'une réflexion en Agro-foresterie, encore moins d'un excès que l'on imaginait funeste en raison de la dégradation de "l'horizon premier" humique. Non en fait le vigneron cherchait simplement à maîtriser la vigueur de son herbe en libérant les ceps de sa présence gourmande. Loin des réflexions liées aux tassements ou à la mortification des sols par mélange des horizons profonds et minéraux avec ceux superficiels structurés par les vers de la bio-masse, il cherchait à agir pour soulager son labeur quotidien. 

Réflexion: N'oublions jamais que l'homme de la terre puise les relations causales de ses efforts dans la rationalisation d'un travail laborieux et difficile, voir "inhumain".

  Le sol dès lors devint une zone suffisamment visible et porteuse d'une logique quantitative pour que l'on se préoccupe de le considérer comme un substrat à "brosser dans le sens du poil". Tant il est évident que sans lui rien ne peut pousser régulièrement selon une logique commerciale et plus simplement vitale ou gastronomique. Cette logique commerciale  devenant de plus en plus importante.

   Dès lors, l'agronomie commença véritablement - je schématise car des recherches antérieures existaient depuis le Moyen Âge et même l'antiquité mais sans avoir une véritable résonance -  à expliquer le fonctionnement des sols en déterminant leurs natures et surtout la manière dont cette dernière était obtenue. 

  En expliquant les mécanismes sous-tendant la composition de nos sols on a cru pouvoir alors déterminer ce qu'était "La" vie dans la terre. En définissant que le monde minéral profond s'unissait au monde humique superficiel d'origine végéto-animal par le fonctionnement des vers "dégradant-digérant-mélangeant"  les matières organiques  et minérales sur lesquels pousse la vigne on a isolé un fonctionnement. C'est un peu l'observation "savante" qui consiste à découvrir que l'eau et le feu produisent de la vapeur humide. Cela est totalement exact mais ne nous indique pas que sans le feu, l'humidité n'est rien. 

   Fort de ces observations - extrêmement simplifiées nous sommes d'accord - il est dès lors possible de se demander si lors de notre travail du sol, il nous est permis de changer l'horizon premier dans sa composition même en mélangeant plus ou moins selon le procédé utilisé les parties profondes argileuses  avec les parties Hautes humiques? En somme est-ce que labourer en remontant les couches basses du sol déstructuré notre substrat au point de le tuer?

    À ce stade trois  options sont possibles: soit l'on considère que oui cela change tout et on arrête de labourer, soit on pense que non cela n'a aucune incidence et l'on poursuit , soit, on analyse le fonctionnement de la plante  sur le sol et la qualité des fruits et vins obtenus selon des méthodes différentes et l'on cherche à dégager de réelles relations causales?

    Évidemment toute personne réfléchie choisira la comparaison pour comprendre en profondeur sans fonder son raisonnement sur une pensée mystique ou sectaire. 

   Quoi qu'il en soit nous sommes certains d'une chose, un sol aux horizons modifiés n'est pas un sol "mort", assurément en revanche chaque manière de le travailler résonne sur la plante au point de modifier la manière dont elle va s'intégrer dans celui-ci puis à déterminer le caractère des fruits qu'elle portera.


Mais comment faisons nous?
 

   Tout est question de mode. 
   Comme les saisons qui s’enchaînent, la noria des idées de tous ordres fait évoluer les vérités culturales au gré du cours du temps. En ce moment il suffit de faire une recherche sur la toile concernant le labour dans les vignes pour tomber immanquablement sur un cheval, la perma-culture et le non sens du labour. 
    
   Après la pioche, le travail du sol avec des charrues, le désherbage systématique, le retour du travail du sol, voici venu le moment du bon labour...celui que l’on ne fait pas!
   
   Cela ne résout guère les problèmes de vigueur d’herbes de toutes variétés implantées dans « mes » sols non désherbés depuis que je m’occupe du domaine! 

   Le sol serait dorénavant  susceptible de ne plus fonctionner, voire de mourir sous les coups de butoirs des modernes engins de nos temps inconséquents.  Comme dans bien d’autres domaines on demande aux producteurs de ne pas, de ne plus, d’arrêter , de s’adapter à un rythme naturel qui serait/est celui au fond du fondement de notre monde. En somme il faut observer les réponses naturelles que la plante apporte à sa croissance pour faire évoluer les pratiques qui n’ont cessé de la contraindre depuis que l’homme cultive.
 
    Car en étant objectif, qui multiplie les plants, organise les greffages, prépare les sols avant plantation, définit les densités, arrose les plants jeunes, amende le sol, taille et palisse la vigne? Ne serions nous pas un tout petit peu interventionniste dans ces étapes là!?

   Par suite et par je ne sais quel coup de baguette magique, le sol seul deviendrait le garant unique des fruits que la plante va pouvoir générer. Il faudrait le sacraliser au point d’avoir peur de l’ouvrir, lui faire confiance après l’avoir programmé, analysé, configuré pour qu’il puisse donner des raisins équilibrés. Et là je sens que le lecteur est entrain de se dire:

« ben oui Patrick c’est cela, tu dois adapter ton travail, ne plus tasser cet espace qui appartient aux vers qui vont te le rendre aéré et perméable à l’oxygène, gorgé d’azote et enfin par un équilibre salutaire te permettre d’obtenir des fruits sains parfaitement équilibrés pour produire de grands vins ».
 
  Sauf les amis que si je me lance dans cette aventure là, avec le raisonnement logique imparable de celui qui a enfin compris comment il devait travailler, eh bien je me retrouve avec des herbes plus hautes que les rangs que je cultive! 
   Je suis en accord avec vous, cela peut être sublime, constellés de myriades  de variétés de plantes enchevêtrées les unes aux autres et posées sur un substratum parfaitement poreux contenant plus de 150 espèces de lombrics. Plus de ravinement, plus d’engrais, plus de pollution due au tracteur...plus de récolte aussi!

 Car il n’y a rien à faire pour produire il faut rentrer dans les vignes, les traiter - conventionnel ou bio - et pour cela on néglige qu’il est fort utile que la vigne puisse recevoir dans de bonnes conditions ce qui est destiné à prévenir les maladies. 
   Tondre? Oui pourquoi pas mais la concurrence faites par les herbes est très forte et à tendance à nettement durcir les matières. Cela ne me convient pas.
  Travailler sous le cep seulement? Cela revient à labourer mais favorise encore la concurrence, toutefois cela limite le ravinement. Possible oui mais pas forcément nécessaire dans les zones faiblement pentues qui sont les nôtres. 
  Labourer avec un cheval? Non polluant, beau, chargé d’un sens naturel reliant homme et bête. Et puis aussi - et c’est important - limitant le tassement et la création des semelles de compaction grâce au fait que la charrue est tractée et que l’engin qui incise le sol ne voit pas de roue le tasser ensuite. Simplissime mais encore faut il pouvoir faire suite à cela avec un engin de traitement allant dans le même sens...sinon cela n’en a absolument aucun car le tracteur qui traite tassera. Pas tous les rangs me direz vous? Vous avez raison mais l’argument « je ne pollue pas grâce au cheval » - qui passe deux /trois fois face au tracteur de traitement  qui passe 9 à 18 fois, ne tient guère. Et je ne parle pas en nos contrées de la rogneuse mettant les Vignes « au carré » qui passera deux à trois fois dans tous les rangs! 

  Je ne souhaite pas l’équidé pour offrir une jolie photo à mon site web en faisant croire que tout est fait par lui, je veux juste rationaliser ma pratique de travail sans herbicide et comprendre quelles sont les relations causales qui me permettront de générer les fruits les mieux équilibrés. En somme un fruit mûr entre 13 et 13,5 degrés ayant un PH initial inférieur à 3,15. Sur une acidité totale comprenant un niveau tartrique important.

   Donc pour l’instant cela se traduit par un buttage d’hiver tous les trois ans, un passage de la décavaillonneuse au printemps et deux à trois « griffages » avec des outils adaptés à la  structure de la vigne. Fin des « incisions » huit semaines avant vendanges. 

   Mais notre réflexion se poursuit et on est prêt à progresser toujours et encore...

Patrick Essa - Juin 2018

Éléments de réflexion: le labour des sols au domaine Buisson-Charles
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Labour: Éléments de réflexion

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Vignes labourées du Domaine et Vignes désherbées (une "technique" non utilisée par nous)
Vignes labourées du Domaine et Vignes désherbées (une "technique" non utilisée par nous)
Vignes labourées du Domaine et Vignes désherbées (une "technique" non utilisée par nous)

Vignes labourées du Domaine et Vignes désherbées (une "technique" non utilisée par nous)

Labour: le parti de travailler les sols?

 

     Commençons par une Lapalissade: Avoir des Vignes en bonne santé est probablement l'une des volontés qui m'a conduit à définir la manière dont je les cultive aujourd'hui...

...Chercher à produire un raisin parfaitement équilibré, idéalement constitué pour générer par la vinification  les  grands vins que j'ai en tête peut paraître simpliste mais si ce naïf raisonnement l'était réellement  nous serions fort nombreux à user des mêmes mises en œuvre culturales. 

   Tel n'est pas le cas.

   Produire des fruits adaptés à ce cahier des charges qui les place en amont de la qualité est une aventure qui croise de nombreux possibles et amplifie toujours plus les choix qu'il est permis d'effectuer. 

   En imaginant que le sol bien préparé porte des plants et portes greffes de Hautes qualités - un ratio idéal entre naturelle production de plants très fins  et densité de plantation -  et que ceux -ci sont adaptés à la nature géo-morphologique du sol, il reste à définir la manière de gérer ce patrimoine potentiel croisant terroir, plants et caractéristiques du/des sols. 

 

Comment au quotidien permettre à ces composants de fonctionner en parfaite harmonie sans dérégler les mécanismes qui les inter-agissent? Autrement dit que dois-je faire pour obtenir le meilleur de ces  "Maserati" des coteaux? 

 

   Jusqu'au phylloxéra à la fin du dix-neuvième siècle les Vignes étaient plantées et se reproduisaient à l'infini par provignage, ne laissant quasiment jamais au sol la possibilité de se reposer - mais en avait-il besoin?- renaissant sur ses racines entremêlées. Plantées à des densités  très élevées - souvent plus de 20.000 pieds à l'hectare - ces lianes pérennes ne connaissaient ni la mécanisation, ni les traitements contre les maladies. Amendées chichement et façonnées uniquement à la main grâce à la pioche et aux trois "façons" (passage de la pioche) , elles voyaient leurs sols très peu "ouverts" par ses outils rudimentaires qui ne les grattaient que fort superficiellement. Aucun tassement, des herbes se décomposant  pour tout amendement ou presque et une "science empirique", si j'ose dire, de la taille pied à pied en fonction de leur vigueur. Un homme pour un hectare avec 12 heures de travail journellement, Samedi compris...le rêve? Voir...

   Et puis après des siècles de lianes entremêlées serpentant et se désagrégeant dans les sols,  à la fin du dix neuvième siècle,  vint le puceron. Ce phylloxéra funeste cassa à lui seul une sorte de "chaîne végétative" souvent âgée de plusieurs siècles en redonnant aux ceps une condition de "mortels". Ainsi étonnamment, observons que la vie des sols est une notion véritablement mise en lumière à cette époque...qui a procuré à la vigne une date de péremption et une sorte de mort végétative qu'elle semblait jusqu'alors  pouvoir dépasser.

   Vie, mort, sols, plants...ce sont les hommes qui déterminent ces notions et qui les caractérisent selon les procédés employés. Ce sont eux encore qui en opposition  à toutes logiques naturalistes orientent la manière de gérer les efforts qui conduisent à organiser le fonctionnement de ce "système" produisant des fruits. Car au fond, n'est-ce pas,  tout est pensé pour qu'il y ait une production fruitière rationnelle aboutissant à des récoltes permettant de transformer l'eau en vin. Évidemment cela est une image.

   Ce soucis d'ordonner la production trouva un écho inattendu lorsqu'il s'est agit de restructurer de manière forcée les vignobles atteints de maladies. Le monde productiviste s'engouffra dans la brèche et détrôna sans ménagement des solutions plus douces et curatives désireuses de préserver les plants du greffage. Le remède miracle du plant greffé sur des bois résistants au puceron provenant du nouveau monde fut adopté rapidement car le pays, le monde, le peuple avait besoin de son quart de vin quotidien  et de son Cru dominical. 

   Les plants furent donc plantés au lieu d'être provignés, les agronomes imaginant des surfaces efficientes pour la mécanisation: 1 ha, 1 plant tous les mètres avec un rang tous les mètres, soit 10.000 ceps agencés en règes rectilignes, tendus par des paisseaux de bois et des tirants en fer. Les barbelés avaient circonscrits les prairies, les fils d'acier se mirent à dessiner des couloirs suffisamment large pour les attelages équins ou bovins. L'animal pouvaient enfin pénétrer dans ces prés-carrés en offrant sa force à son vigneron reconnaissant.

    À cette époque les bras sont encore très nombreux à s'offrir aux tâches dures consistant à tailler ces plants vigoureux tout en incisant la terre avec des pioches de tailles et de types variés en fonction de leurs usages. Les  anciennes "façons" mirent du temps à profiter de la force motrice de charrues tractées par l'animal car celles-ci n'étaient pas toujours adaptées aux jeunes plants et aux coteaux. Elles durent être mises au point dans la précipitation. Jean Baptiste Matrot qui construisit la maison où se trouve notre domaine fut un de ces isolés précurseurs désireux de défricher ses sols en trouvant des solutions imaginatives. Son soc de charrue ne fut pas breveté mais nombreux furent ceux l'utilisant.

    Ouvrir la terre pour nettoyer les sols devint donc progressivement possible. Un possible qui ne l'oublions pas n'avait rien d'une réflexion en Agro-foresterie, encore moins d'un excès que l'on imaginait funeste en raison de la dégradation de "l'horizon premier" humique. Non en fait le vigneron cherchait simplement à maîtriser la vigueur de son herbe en libérant les ceps de sa présence gourmande. Loin des réflexions liées aux tassements ou à la mortification des sols par mélange des horizons profonds et minéraux avec ceux superficiels structurés par les vers de la bio-masse, il cherchait à agir pour soulager son labeur quotidien. 

 

Réflexion: N'oublions jamais que l'homme de la terre puise les relations causales de ses efforts dans la rationalisation d'un travail laborieux et difficile, voir "inhumain".

 

  Le sol dès lors devint une zone suffisamment visible et porteuse d'une logique quantitative pour que l'on se préoccupe de le considérer comme un substrat à "brosser dans le sens du poil". Tant il est évident que sans lui rien ne peut pousser régulièrement selon une logique commerciale et plus simplement vitale ou gastronomique. Cette logique commerciale  devenant de plus en plus importante.

   Dès lors, l'agronomie commença véritablement - je schématise car des recherches antérieures existaient depuis le Moyen Âge et même l'antiquité mais sans avoir une véritable résonance -  à expliquer le fonctionnement des sols en déterminant leurs natures et surtout la manière dont cette dernière était obtenue. 

  En expliquant les mécanismes sous-tendant la composition de nos sols on a cru pouvoir alors déterminer ce qu'était "La" vie dans la terre. En définissant que le monde minéral profond s'unissait au monde humique superficiel d'origine végéto-animal par le fonctionnement des vers "dégradant-digérant-mélangeant"  les matières organiques  et minérales sur lesquels pousse la vigne on a isolé un fonctionnement. C'est un peu l'observation "savante" qui consiste à découvrir que l'eau et le feu produisent de la vapeur humide. Cela est totalement exact mais ne nous indique pas que sans le feu, l'humidité n'est rien. 

   Fort de ces observations - extrêmement simplifiées nous sommes d'accord - il est dès lors possible de se demander si lors de notre travail du sol, il nous est permis de changer l'horizon premier dans sa composition même en mélangeant plus ou moins selon le procédé utilisé les parties profondes argileuses  avec les parties Hautes humiques? En somme est-ce que labourer en remontant les couches basses du sol déstructuré notre substrat au point de le tuer?

    À ce stade trois  options sont possibles: soit l'on considère que oui cela change tout et on arrête de labourer, soit on pense que non cela n'a aucune incidence et l'on poursuit , soit, on analyse le fonctionnement de la plante  sur le sol et la qualité des fruits et vins obtenus selon des méthodes différentes et l'on cherche à dégager de réelles relations causales?

    Évidemment toute personne réfléchie choisira la comparaison pour comprendre en profondeur sans fonder son raisonnement sur une pensée mystique ou sectaire. 

   Quoi qu'il en soit nous sommes certains d'une chose, un sol aux horizons modifiés n'est pas un sol "mort", assurément en revanche chaque manière de le travailler résonne sur la plante au point de modifier la manière dont elle va s'intégrer dans celui-ci puis à déterminer le caractère des fruits qu'elle portera.

 

(À suivre)

Patrick Essa - 2017

 

Publié dans Reflexions

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