De l’influence du vent sur nos vignes

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Quatre garçons - et une fille! - dans le vent…
 
  Voilà 4 jours qu’un vent de Nord-Est souffle sur la Côte et marque la petite équipe du domaine qui affronte fièrement des rafales intempestives qui mettent la larme à l’œil et dessèchent les lèvres tant leur flux est frais. 
  North by Nothwest…le spectre de ce courant froid balaie large et nous met la mort aux trousses…Gare à la toux et aux rhumes! 

  Mais qu’en est-il de cette influence éolienne sur nos vignes ?

  En matière de viticulture on évoque souvent la terre, la pente, l’orientation, les plants, les portes-greffes, le labour, les couverts…et j’en passe, jamais ou presque l’influence des vents.
  Outre qu’il fatigue les organismes de ceux qui de face le reçoivent en plein lorsqu’ils travaillent au vignoble, il possède aussi des vertus assez peu connues.
   En premier  lieu dans les contrées ventées comme le sillon rhodanien il représente une belle remediation naturelle aux maladies. Le vent souffle, les maladies sont moins virulentes.
   En second lieu, les jeunes vignes qui se développent dans le vent ont tendance à conserver un port érigé et les rameaux à se renforcer à leur base. Ils en deviennent plus solide et prolifèrent nettement vers le haut sans se coucher…un gros gain de temps lors du travail de palissage. 
    Enfin après une pluie il a le pouvoir d’assécher les sols nus et de permettre   au vigneron de rentrer plus facilement avec ses différents engins pour poser un traitement ou labourer. 
   Plus subtilement - et sans aucun doute de manière prépondérante - il est à l’origine de la qualité ultime des terroirs en ce sens qu’il décuple  l’influence du sol en autorisant souvent un courant frais qui étire la période végétative des vignes, ce qui complexifie les précurseurs aromatiques contenu dans ses fruits. 
   Enfin lorsque la gelée s’annonce son courant frais et rapide - surtout lorsqu’il vient du Nord sous forme de Bise - peut protéger les bourgeons naissants en créant une circulation d’air salvatrice. 
   
   En revanche lorsqu’il souffle à plus de 20/30 km/h il devient très compliqué de poser un traitement - je rappelle que bio ou pas, tout le monde traite avec des pulvérisateurs pneumatiques ou des atomiseurs » - car la pulverisation est alors perturbée par les bourrasques et souvent entraînée vers les rangs voisins ce qui gêne la bonne qualité de l’épandage préventif ou curatif. 

 Bref…le vent est tantôt notre ami, tantôt notre ennemi mais à chaque fois son rôle est celui essentiel d’un élément naturel avec lequel la logique du vigneron doit composer. 
   
 Photos : un des endroits les plus ventés du domaine: Mareau à Pommard

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